samedi 9 janvier 2021

Sève du jour, myrrhe amère.

Entendre, pour compter et refuser, tout est à rendre, il faut, il le faut, et dire, et faire, et imposer, tout du regard, tout de la langue, et clip et clap, pour le fond de la gorge, pour l’ouverture, des montagnes de fleurs et du sirop, du blé, et des épices, et encore, encore, sur les fraises du poivre de Timut, un idéal à parfaire,

Timut est au Népal, du goût et des empreintes, je tourne, je fixe et tu achèves, sans rien en faire, qu’un coup de langue, bouchon sauté, et tout résonne sur les feuillages, tout est porté ainsi, ainsi, de branches en branches, une illusion et des saveurs, un coup de langue et des frissons, sur les traces je tourne et je suis,

je mords, et je renverse les histoires et les grimaces, salées, sucrées, pour finir, pour finir par l’amertume, tout au sommet, tout déployé, poivre de Timut et sel de mine, Salomon prophète et roi, cèdres et cyprès, myrrhe et encens d’acacia, je tourne, je respire, Timut est au Népal, cœur ému, myrrhe amère et sable meuble,

le pied dans l’eau, mouvant, quelle aventure, des yeux ouverts, des éclats de sel et de poivre, tu clignes, tu clignes, et blanc, et noir, et cœur bercé de branches en branches, feuille à feuille, et écorces, l’encens et les regrets, je mords, je perds et tout au ciel se condamne, et tourments, et blessures, en cicatrices, 

tout est réparé, et d’huile et de parfum, en vrac, en espérances, je suis, tu viens et de tout tu couronnes, les pieds, les mains, le dos, les yeux, on est ouvert et silencieux, de branches en branches, de portes en portes, tu chiffres et tu dénoues, tu tresses et tu commandes, les yeux en l’air, la bouche grande, tu préserves,

tu déploies le souffle avec les bras, le cœur accroché aux murailles, front de forêts et troncs utiles, tu montes, tu montes vers le ciel, les arbres abattus, les choses inutiles, un lieu pour les époux, une histoire pour la fortune, je te tiens, tu reviens et pour tous, et encore, nous sommes au détour, nous sommes en attente,

et confus, tout brille dans la main, et tendus, les heures sont éparses, je tiens, tu viens, tout ici au cœur commande, front de forêt et cœur rompu, je te tiens et tu encourages, nous en étions au sel, au poivre, au sirop, au blé, le pain tendu sous les branches, la sève du jour descendue, Timut est au Népal.

29 juillet 2020.

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