Carreau debout et cœur tombé en croix, à la surface, le temps venu, tout ici suit et recommence, cœur retenu et sans attache, plus de courroie, plus d’illusions, je te ruine et tu commences, dans le champ, dans les cendres, dans les erreurs, sans pardon, à l’abandon, à la dérive, je tourne, je tourne, et je retiens, tu cherches,
tout grandit, tu suis, tu tiens, tu ne meurs pas, nous sommes encore à la poursuite, soleil de plomb, cœur obsédé, je te cherche et tu avances, et rompu, et voulu, tu reviens dans la suite, en savourant, en retenant, et voyant tout, et gardant bien les yeux ouverts, les poings serrés, ouverts, serrés, tout recommence,
du plus au moins et du remords jusqu’au vertige, je dormirai, et peut-être, soupir ancien, sur le chemin, les noms posés, les cœurs troublés, je sourirai, des regards et des rires, soupçons confus, et retour, tout vient à point, et tout ici est attendu, du loin, du sien, du tien, du mien, des erreurs et des sermons, je te revois,
tu me donnes, je suis au temps oublié, aux drames incompris, ces noyés, ces sursauts, je te revois et tu exiges des paniers pleins, de pleins paniers de noms et de courage, je ferme, je ferme et tu me retiens, et tu me donnes, et je te nargue, que pourrions-nous en faire, un autre, un abri, des revenus, des corps étendus,
sur le sable, et plus loin, bien plus loin, sur la mousse et aux étoiles, et à moitié, et vifs, et morts, souverains et impossibles, maintenus, entrant, une autre histoire, cœur tenu, main tendue, mondes et croix pour chaque dimanche, je vole, je vole et tu me laisses, laissons porter les feuilles sur le vent, et plus, plus soutenus,
feuilles mortes, inespérées et fragiles, portées au-devant, vers la vague, cœur à moitié, main dérobée, linges au vent, sur l’étendue, sur le sable, affalé et sans ardeur, je tourne et je tourne, sur le dos, sur le dos, entre mousse et poussière, sur le dos entre peur et déraison, je ne lance plus et je ne cerne plus, tout est illusion,
tout respire, les émotions, j’en suis, cœur tombé, en croix, à la surface, le temps venu, tout ici suit et recommence, cœur retenu et sans attache, je te cherche, tu avances, et rompu, et voulu, tu reviens dans la suite, en savourant, en retenant, et voyant tout, et gardant bien les yeux ouverts, les poings serrés, ouverts,
serrés, tout recommence du plus au moins, et du remords jusqu’au vertige, je dormirai.
06 août 2020.
Cœur tombé, en croix
RépondreSupprimeret sept haïkus approximatifs
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Cœur tombé en croix
ni courroie ni illusion
à la dérive
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Un soleil de plomb
poursuite obsédante
d’un cœur tourmenté
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Jusqu’au vertige
en rires déconcertés
erreurs et sermons
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Dans le temps oublié
paniers pleins de courage
abri pour la vie
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Chemin d’étoiles
de sable et de mousse
le cœur sur la croix
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Portées par le vent
les feuilles plient la vague
peur et déraison
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Croix des émotions
le cœur est sans attaches
en respiration