vendredi 8 janvier 2021

On gomme.

Goutte ignorée, saveur sucrée, et des îles, et des flots, et superbe tu bascules, nous y sommes et que devons-nous, un sac de poux, des habitudes, pour que l’eau glisse, pour que du toit tout tombe et recommence, je tourne et tu vois les oiseaux au passage, j’en suis encore, encore, à la faute, au présent, aux ombres étendues,

au rochers sous les flots, je tombe et tu tiens les cordes, un chapiteau, une estrade et des images pour convaincre, pour dire et donner un avenir, des enfants aux possibles, puissants et convaincus, empesés et sensibles, le poids du sucre dans les cheveux, et au cœur, et au cœur des marques gravées, j’en tourne,

tu conviens, tu respires, bien haut, bien fort, sans tenue, sans figure, il ne manque rien, il reste encore et encore, des souvenirs vaincus, des procès pardonnés, des œuvres à entendre, des sables à balayer, retourne et retourne, ensemble nous venons, nous tenons, vivante occupation, la rive est immense, tenons,

les cercles combattus, les erreurs ignorées, retourne, retourne, et souviens toi du rire au fond des yeux, des pleurs sur le lit, des premières pages, j’étais, et tout cela, et autre chose, il faudrait, il faudrait, dire encore et encore, la vie tourne, et le tournant retient, le cœur, les larmes et les rires, les poussières sans étoiles,

je suis, tu viens et nous en sommes au temps défiguré, arraché, seconde par seconde, au calme, au repos, il reste l’oubli et l’abandon, ces voyages premiers, et avant derniers, tout fut, et tout demeure, je tourne et j’entends, on gomme, on gomme l’amertume, il reste, il reste l’éternité du bonheur.

29 juillet 2020.

1 commentaire:



  1. Gouttes sucrées des saveurs de l’été. L’eau est un secret partagé, un parfum des îles. Sous les flots, des images défilent. L’avenir est en marche et joue avec l’enfant. Cœurs tatoués de serments.

    Là-haut le ciel cogne, son visage est de poudre et sa bouche une flamme. Souvenirs des âmes, souvenirs attendus sur le blanc de la page, sables mouvants, paroles d’argent. La rive est si loin.

    Dans les yeux du passé, les pleurs ont séché. Les draps sont tirés, les rires décoiffés. La vie est un fait, une étoile décrochée, un baiser de frimas sur la pointe du nez. Le temps est sur un pied.

    Il nous reste la fissure, la mémoire du silence, les temps immémoriaux de nos grandes solitudes de l’enfance.


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