Dans une poche.

Y trouver plus de chair, y répondre plus souvent, et le temps, et les yeux, tout s’y dépose et luit, en faire encore, et encore, et connaître souvent les heures lancées, les pierres tournées, tout au matin même, vire, vire, je suis tenu et songe, songe, les anges oubliés, les lueurs éphémères, je te retrouve luciole, perdue,

je t’ai perdu ver luisant, drame caché, fureur abandonnée entre le dire et le faire, les yeux en y songeant sont étirés, étirés, je te retrouve et je ne cherchais plus, et qu’ai-je trouvé encore et encore, les doigts du pied nu sur les graviers, et tout coupe et coupe, je tourne, et je ferme, et je reprends, et j’attache et je contacte, langue,

langue, tu t’accroches, et je te reprends, corps trop porté, et joie à l’abandon, je suis ici et je te tiens encore, et responsable et garant, tu tournes, tournes, et tu tiens, pouce et index, majeur pour l’aventure, je suis enfin, enfin, rendu proche, proche, il cherche et proclame ce qui doit être atteint, et rendu, et content,

arbre prochain, cherche-t-on, trouve-t-on, on se confie, on s’en remets et je te trouve et tu me rends encore, et encore, un avenir plus content, du silence à la civilisation, j’appelle, j’appelle, et tu me retiens, et tu, et tu, tout ici, tout cela est étrange et obscur, on reste toujours au bord, au bord de ces mystères, cœurs éloignés,

mains déposées, et tout te frotte, et tu attends, et on y va, et on en vient, de la chair, de la chair à l’extase, des offres pour toujours, et des regrets constants, je tourne, je tourne et je reprends, je reviens, ils sont posés au sol, ils tendent le bras, et en haut, pour le haut, les yeux lancent des étincelles, je tourne et je deviens,

et je te rends, et tu me mènes, tout tourne, tourne, et tout te prends, je suis ici et je t’espère, dedans, dehors, et hors et dans, les yeux éblouis, la nuit est brève, enfant abandonné, cœur en dépôt, les yeux sont loin, au loin, la bouche est calme, les mots, l’un pour l’autre, et autrement, tout est à dire, et à donner, je ferme,

je ferme, et tu reviens, et je retiens, les songes, la nuit, les histoires de gloire et de miracle, retour et promenade, grandeur et proportion, corps affuté et main candide, tout est soluble et sensible, bol de riz et feuilles, feuilles, tout glisse, tout est donné, tout est pris, est-ce, est-ce, une aventure, un beau retour, des éclairs,

sur le fond, cœur des âges, cœur établi, peur oubliée, et grand, et fort, je te retiens, et je te rends, des fruits sur les épaules, et des cailloux sous les pieds, je tourne, je tourne et tu récompenses, et tu, et tu, tu es caché et tu reprends et, et, tu et tu, sur le fond du temps, sur le pied posé, sur le sable, ils chantent, chantent,

les oiseaux, les grandes choses, les cœurs aimants, et le fer et les sentiments, tout tient, et tient dans une poche, dans un coin de peur et d’ennui, un coin terrible ou passent les hirondelles,  on y croit, on se tient, on se soutient, et tout, et tout reprend, et suit le cours des choses, le temps est une certitude.

04 août 2020.