jeudi 7 janvier 2021

Forêts oubliées. (Pecora et armenta)

Et sur, et sous, forêts oubliées, cœur détendu, on se cherche et on en comprend le sens et l’utilité, des forêts et des animaux oubliés, grand et petit bétail, chétives pécores, chèvres pensives, grands taureaux et lapins attendris, une crucifixion, moutons roses, bras sur la croix, je tourne, je retourne d’Haïti nous sommes

revenus et prophétisant et marchant d’une rue à l’autre, moutons écartelés, irons-nous revoir ces petits, petits, lapins si proches du but, tout est à atteindre, le vent et les saisons, et le regard perdu, et les cœurs dociles, je tourne et je revois, sur le bois les moutons dans les yeux des lapins, Maîtres Conils, un calvaire,

dépouillez dépouillons les pauvres, pauvres, animaux, de petit et grand bétail, j’en suis, j’en suis à comprendre le reste, il reste et la peau et les os en sacrifice, tout est perdu, tout est étalé et rempli, des os, des poils, de la paille et du grain, j’étais ici, et ici je vois, tout chante et retentit, tout éclate, fières trompettes, Ossian,

Ossian, je cherche et j’implore, les yeux ouverts, la bouche large, et buvant, et parlant, arrachant, arrachant, et herbes, et feuilles, et pierres, pour tenir, contenant, contenons, contenu, de la paille, de la paille, des grains et surtout, sur tout ce monde, la poussière éternelle, je te suis, je te tiens et tu me demandes,

porte, porte-moi, retiens moi, et compte, les lapins vus et revus et les enfants, tout crie et tout respire, le plein et le décidé, les souvenirs et les carapaces, bannières et armes suspendues, je tourne et je reviens d’un sacrifice vers l’autre, lapins éplorés, moutons au supplice, les cœurs et les cailloux, tout glisse, tout glisse,

glissons, j’en suis, j’en suis encore et encore, bord arraché, dos martyrisé, tu te retiens et tu souffres, en silence, en silence, peur décrochée et larmes sans effets, je te tourne, je te redemande, je te tiens et tu restes incompréhensible, lapins et moutons, et petit et grand bétail, je tourne, je retourne, je pense, touché,

tu es ici et d’ici, encore touché, tout me touche, la pensée, les animaux, les vagues, nous sommes, nous y sommes, dans le matin tremblant, de retour au jardin, la pierre aura roulé, lapins et moutons, tout vole et s’éparpille, matin de Pâques, et retour des roses aux rosier, et sur, et sous, forêts oubliées, cœur détendu,

on se cherche, et on en comprends, le sens et l’utilité.

28 juillet 2020.

2 commentaires:



  1. Forêts anciennes, disparues, bouleversées et châtiées, à la faune ébranlée, mortifiée. Forêts anciennes dépouillées. Faune exilée.

    Le vent, les saisons comme un souffle égaré. Petit peuple sacrifié. Peaux déchirées, os broyés. Petit faon opprimé.

    Rêve, et songes d’une nuit d’été, bouche ouverte, yeux enflés. Herbes fraiches et pierres sèches, sous la paille luit l’étoile d’un temps passé.

    Souvenirs des îles désertes et vierges. Anges déchus et faune perdue. Cœurs de pierre, âmes tranchées. Silence des larmes.

    Ici, ailleurs, forêts perdues. Les jours tremblent. La pierre roule, tombeau ouvert. Le ciel, enfin.


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  2. https://www.youtube.com/watch?v=8j6n-3qEN60

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