dimanche 24 janvier 2021

A la palestre. III.

Tout est serré, tout est tenu, de mains en pieds, et longues jambes, compas, du ciel, du ciel tout est tombé, et tout recommence, des yeux ouverts, et frais, et sobres, la mort seule déviera ce cœur, pas une parole, dans le regard, pendant la réflexion, je te cerne et tu cherches, comprends-tu, comprends-tu, une possibilité,

et puis une autre, temps compté et mâts en flamme, les jambes allongées et ce qui reste, ce qui reste, tout est  accroché et tendu détendu entre l’enfance et l’âge, on est un roc, on est en force, et comme un roc, on est imperturbable, on reste imperturbable, et vents et tempêtes, ciel furieux, comme un athlète à la palestre,

un rayon au ciel, tu montes et curieusement tu tournes, tu te consolerais, guerrier au repos, sentinelle alanguie, allongés et paisibles, je te tourne et tournant, tu observes, nous irons, de jours en jours, nous en serons, allons d’épreuves en partage, allons, cœur perdu, lançons des lames, des lames, des tendons,

des morceaux de chair et d’acier, coffre de fer et grande incertitude, qui va frapper, qui va gagner, et être, âmes ingrates respectez sa constance, tu offres, tu offres une jeune force, un orage retenu, des cercles de feu, du grand et du souple, compas ouvert et cœur détendu, tu restes encore sincèrement serré, tenu,

dans le timbre, dans l’attente, rebond et sentiments, les yeux ouverts, guerrier au repos, cœur retenu et herbe fraîche, des dents et des muscles, des lames et des merveilles, je suis, je suis ici, et encore dans l’attente, tu cernes et tu confortes, et pourquoi songer la fin, la fin viendra, jeune perdu, jeune noyé, suspendu,

au temps suspendu, aux vols détournés, la peau fraîche de certitudes, tu es en construction, tu forces l’avenir, le courant, la pensée, d’un doigt, d’un œil, d’une impression, de sentiments rendus et composés, tu cernes et je respire, les yeux ouverts, et la vie en partance, tu cherches, tu cherches, et rien, ne trouvant se trouve,

sous ta main, sous ton poids, corps souple, aveuglant, tu brûles et tu concentres, de grandes jambes et un cœur tout emporté, la peau souple, et le cœur enrubanné, flexible et changeant parfois, discret et contrôlé, tout te tourne et tout t’arrache, un œil étonné, l’eau froide des sources, la surface est immense, aveuglant, 

des cœurs ouverts, au gré, au besoin, à l’envie, au désir, pour un refrain, pour espérer, comme un athlète à la palestre, un rayon au ciel, tout ici est encore, et tout pourrai venir, je cherche, tu trouveras, l’eau froide des sources, les jambes et les doigts du pied sur le gravier, dans les épines, et reprends, et tourne, reprenant,

qu’un sauvage désir ne t’enhardisse, donne, donne, des certitudes, eau froide des sources, tu reviens, tu sens au front de la fraîcheur, je tourne, tu commences, et tu respires. 

08 août 2020.

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