On tient d’abord de l’avant, et tiens-toi calme et sage et tranquille, douleur abandonnée, étreinte sur la rive, je te tiens et tu reviens, passé, éclat reconnu, silence interprété, sur la, sur le, et pluie d’étoiles, et songe reporté, vigueur toujours tenue, et tremblement, on tempère, on inonde, et coule, coule, peur dévoyée,
on redoute, on se contraint, on est ici, et posé, et direct, du poids, des erreurs, des restes, et du temps tordu, et déplacé, si long, et pour comprendre, il faut de la sincérité, du goût, et des histoires à dire et à commencer, en tournant, en montant au toit du monde, si haut, si loin, montagne en haut et sable, et revenant,
pied posé sur des coquilles, sur le toit, tout en place, en arrière, sans âge, sans force, sans témoins, sur le sable, et les coquilles, et retenu, et revenu, à rendre, et à reprendre, on espère, on tient, on dit, on pense, je suis ici sur la montagne, au toit, au doute, à la retenue, je ferme et tu recommences, trop vu, trop dit, disons,
et mal venu, et pour rien encore, et rien en place, on tire un trait, on tourne et on pense, et sur le dos et sur la tête, je te tiens et tu me sers, je suis tenu et tu sers, et tu mords, trop tôt venu, et reparti, du sable, du sable, et des coquilles, escargots dans la nuit, je vois et j’enlace, je cherche, tout est en place, les menaces,
et les coups au cœur, au cœur, un visage griffonné, une chemise arrachée, je tourne, je tourne et tu immobilises, et tu retournes, peur contenue, seuil dépassé, et vigueur et fréquence, on se repère au ciel bleu, brindilles attachées, tout tient d’un fil sur l’autre, chemise arrachée, d’une émotion à une certitude, tournons,
je te tourne, et tu me reprends, je cherche et je cherche, manches et poignets, boutons cassés, et poids étrange, on commence, on va d’un saut sur l’autre, d’une évidence, d’un refus, des yeux ouverts, des premiers âges, on tient d’abord de l’avant, tout revient, tout est calme, les histoires achevées, la fin est tragique,
tout s’envole, tout ici un jour fut, et pour toujours sera, sera, ne compte que le clair du jour, le moment pour y croire, un œil fermé, et tout se tient, et tu ouvres encore et encore, j’en suis ici pour le retour, je tiens ferme, et je console, rien n’est brisé, tout a été et tout demeure, tout est perdu, fort le temps passé, passons,
le présent brise, le futur est effacé, il reste, reste, la certitude de l’avant, temps tenu.
05 août 2020.
Oh ! Toi
RépondreSupprimersois sage, ô ma Douleur
calme et tranquille
silencieuse
comme une pluie d’étoiles
sur la rive des songes
une histoire pour dire
chanter le toit du monde
coquilles de l’exil
petits témoins restés sur le sable
sans force et sans âge
lors d’une nuit d’orage
les cœurs cognent
au ciel bleu
l’esquisse d’un visage
griffures des premiers âges
au clair du jour
l’œil ouvre sa porte
une consolation