mardi 19 janvier 2021

Au toit.

On tient d’abord de l’avant, et tiens-toi calme et sage et tranquille, douleur abandonnée, étreinte sur la rive, je te tiens et tu reviens, passé, éclat reconnu, silence interprété, sur la, sur le, et pluie d’étoiles, et songe reporté, vigueur toujours tenue, et tremblement, on tempère, on inonde, et coule, coule, peur dévoyée, 

on redoute, on se contraint, on est ici, et posé, et direct, du poids, des erreurs, des restes, et du temps tordu, et déplacé, si long, et pour comprendre, il faut de la sincérité, du goût, et des histoires à dire et à commencer, en tournant, en montant au toit du monde, si haut, si loin, montagne en haut et sable, et revenant, 

pied posé sur des coquilles, sur le toit, tout en place, en arrière, sans âge, sans force, sans témoins, sur le sable, et les coquilles, et retenu, et revenu, à rendre, et à reprendre, on espère, on tient, on dit, on pense, je suis ici sur la montagne, au toit, au doute, à la retenue, je ferme et tu recommences, trop vu, trop dit, disons,

et mal venu, et pour rien encore, et rien en place, on tire un trait, on tourne et on pense, et sur le dos et sur la tête, je te tiens et tu me sers, je suis tenu et tu sers, et tu mords, trop tôt venu, et reparti, du sable, du sable, et des coquilles, escargots dans la nuit, je vois et j’enlace, je cherche, tout est en place, les menaces,

et les coups au cœur, au cœur, un visage griffonné, une chemise arrachée, je tourne, je tourne et tu immobilises, et tu retournes, peur contenue, seuil dépassé, et vigueur et fréquence, on se repère au ciel bleu, brindilles attachées, tout tient d’un fil sur l’autre, chemise arrachée, d’une émotion à une certitude, tournons,

je te tourne, et tu me reprends, je cherche et je cherche, manches et poignets, boutons cassés, et poids étrange, on commence, on va d’un saut sur l’autre, d’une évidence, d’un refus, des yeux ouverts, des premiers âges, on tient d’abord de l’avant, tout revient, tout est calme, les histoires achevées, la fin est tragique,

tout s’envole, tout ici un jour fut, et pour toujours sera, sera, ne compte que le clair du jour, le moment pour y croire, un œil fermé, et tout se tient, et tu ouvres encore et encore, j’en suis ici pour le retour, je tiens ferme, et je console, rien n’est brisé, tout a été et tout demeure, tout est perdu, fort le temps passé, passons,

le présent brise, le futur est effacé, il reste, reste, la certitude de l’avant, temps tenu.

05 août 2020.

1 commentaire:

  1. Oh ! Toi

    sois sage, ô ma Douleur
    calme et tranquille

    silencieuse

    comme une pluie d’étoiles
    sur la rive des songes
    une histoire pour dire
    chanter le toit du monde

    coquilles de l’exil
    petits témoins restés sur le sable
    sans force et sans âge
    lors d’une nuit d’orage

    les cœurs cognent
    au ciel bleu
    l’esquisse d’un visage

    griffures des premiers âges

    au clair du jour
    l’œil ouvre sa porte

    une consolation


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