La
vague est au cœur, fleur majestueuse, espérance dans la main déchirée.
Le vent est chair, illusions retrouvées. Lèvres offertes à la langue
oubliée. Bataille d’un été, la vie, la mort, corps nus sur le sable
allongés. Ici, tout est juste et bon, un enchantement. Présence de
l’instant, une articulation du temps. Sur la rive, des voix en écho
comme un chant d’autrefois.
Tout recommence, les draps sont
pliés. Le silence est troublé, au loin passe une armée, une jeunesse
sans passé. Les cœurs sont blafards, la peur est sur les dents. Dans le
jardin d’été les fleurs sont arrachées. Œil du passé sur la ligne de
fuite. La vague est si puissante, qu’elle retourne la terre et renverse
les pierres. Le jour est retenu dans un grand oripeau.
Froissement
d’ailes et frisson dans le cou. Les ombres sont dans le pré, la
bataille à genoux. Les cœurs sonnent l’après le jour à peine né. Les
nuits sont décoiffées, une pierre sous le pied. Cœur béat aux mains
effilochées. Les mots sont essentiels pour que la phrase soit une pierre
au cœur tendre, une compagne inconnue.
Maria Dolores Cano, 13 janvier 2021 à 14:06. ici.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire