mercredi 13 janvier 2021

Retour, la vague. (repentir)

La vague est au cœur, fleur majestueuse, espérance dans la main déchirée. Le vent est chair, illusions retrouvées. Lèvres offertes à la langue oubliée. Bataille d’un été, la vie, la mort, corps nus sur le sable allongés. Ici, tout est juste et bon, un enchantement. Présence de l’instant, une articulation du temps. Sur la rive, des voix en écho comme un chant d’autrefois.

Tout recommence, les draps sont pliés. Le silence est troublé, au loin passe une armée, une jeunesse sans passé. Les cœurs sont blafards, la peur est sur les dents. Dans le jardin d’été les fleurs sont arrachées. Œil du passé sur la ligne de fuite. La vague est si puissante, qu’elle retourne la terre et renverse les pierres. Le jour est retenu dans un grand oripeau.

Froissement d’ailes et frisson dans le cou. Les ombres sont dans le pré, la bataille à genoux. Les cœurs sonnent l’après le jour à peine né. Les nuits sont décoiffées, une pierre sous le pied. Cœur béat aux mains effilochées. Les mots sont essentiels pour que la phrase soit une pierre au cœur tendre, une compagne inconnue.

Maria Dolores Cano, 13 janvier 2021 à 14:06. ici.

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