dimanche 10 janvier 2021

Ébloui et construit.

On observe, on attend, tout tient dans la main seule, cinq doigts et deux pieds, tout est tourné, et tout compose, temps arrêté, couleur amère, un monde à chaque image, des mains et des couleurs tout tourne et tout est touché et touchant et gracieux je ferme les yeux, saisi d’eau fraiche, trop fraiche, des parfums

des éclats et tout au ciel levé inonde les paupières, je suis bercé et je tiens tout, la main, les pieds, les doigts, et un et deux et cinq, j’en reprends et rien ne retranche, tout en avant, tout à l’envie, la nuit, le jour, les conséquences, désir supposé, bras hésitants, mots en retrait, on se disperse, et tout revient, et revenant,

et revenu, je désire et je reprends, tu tiens le bien, tu sers la vie, les yeux éblouis, la raison en avance, en avance, et devant, et partout, et jusqu’au bien, jusqu’à l’excuse, l’extase aussi, et aussi bien, et tout encore, cœur ému et rayonnant, j’en tiens, j’en viens, que j’en vive, j’avance, sous le ciel, et jour, et nuit, étoiles, chemin,

nuit d’étoiles, et sûr, et pied posé au sol, tout avance, tout comprend, tout est donné, tout reprend, les herbes et les sens, et jusqu’aux dents, jusques à la ceinture, tu fermes, tu retiens et tu te donnes, cœur frotté, paroi coupable, tout est à trancher en silence, à donner, à mouvoir, pour dire tout, pour avouer, faire parfaire,

sur le devant, sur le côté, sur chaque pierre du chemin, faire, tu es nu-pied, cœur convaincu, paroi très lisse et souffle habitué, tu te tiens et tu confirmes, le vent avance, le temps tient, tout correspond et tout commence, la vie, la mort l’amour, la joie, et tenant tout, et disant bien il suffit, il suffit que la vie te confirme,

le temps évacué, les herbes à brûler, on ferme, on ferme, tout tient dans la raison, les branches et les fleurs, les fruits, sont oubliés, tu te sers et tu goûtes, les yeux écarquillés, la voix enfin plus souple, et tu composes, tu composes un monde sans réserve, temps arrêté, couleur amère, une image pour, ébloui et construit,  

dans la main seule, cinq doigts et deux pieds, dans la voix, un monde à chaque image.

29 juillet 2020.

2 commentaires:

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  2. Attendre,
    observer dans le creux de la main ce peu de soleil. Temps arrêté à la peau du passé. Monde fait d’images, de couleurs encastrées. Parfums d’un été. Le ciel est si bleu, il gonfle les paupières. Une chanson douce dans le creux de l’oreille, petit soleil d’hier dans la nuit d’aujourd’hui. Petite chanson au refrain mélodieux. La vie est un bouquet de couleurs assemblées. Cœurs éblouis, âmes reposées. Dans la nuit étoilée tout avance sans bruit.

    Attendre,
    et retrouver les odeurs du passé. Les herbes endiablées dansant avec les blés. Les pierres du chemin taillant nos pieds si tendres, et nos cœurs gonflés de mots apprivoisés. Une tranche de soleil, une tartine de miel, le silence de l’été apaisant nos frayeurs. Notre enfance soufflée, flocon d’or si léger. Et puis, voici des branches, des fleurs et des fruits, un cœur ensoleillé qui bat en plein été. Une voix, une source qui regorge. Une image retrouvée.

    Attendre,
    et garder dans le creux de la main ce peu de soleil y poser les lèvres et boire l’autre monde.


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