mercredi 13 janvier 2021

La vague. (repentir)

 Oh là, portante et puissante et majestueuse, la vague, la chaleur, tout te marque, tu es ici, déposée, et reprise, aux fenêtres les cœurs abrités, les fleurs nouvelles, portante et puissante et majestueuse, tu es déposée et tranquille, de loin en loin, porte tout et reprends, tiens, d’une main, la vague, et cherche, cherche, la chaleur,

le vent terrible, l’espérance, les cœurs meurtris, tout est posé, tout est noirci aux vents contraires, aux arbres, aux illusions, tu en es à l’articulation, sonne, sonne, et recompose, le vent est clair, le son est pur, tout ici éclate, éclatez, répandez, petit pays, petit contraste, sonnez et résonnez, de métal et de feu, trompez,

petit pays et grande souffrance, j’en suis à l’articulation, la lèvre serrée, tout ici relance, le son, un coup de langue, tout tient bien à la ceinture, éclatez, sur le champ, éclatez, sur le champ comptez les morts, sonnez et articulez, ils y étaient, il y furent, nous y serons, et morts, et nus, allongés, bataille terrible, pression, trompeuse,

tout est ici, et fort, et chaud, portante et puissante et majestueuse, la vague, je suis, tu enchantes, et tu tiens, tiens-tu les guides, vois-tu le reste, guidé, mené, menant, tout sur tout se tourne, nous y sommes, et devant, et derrière, sur tout ce qui fait front, sur tout ce qui est présent, la vie, le temps, les illusions, les ambitions,

tout est si bien articulé, précisément articulé, le temps, la vie, la mort, la rage, les erreurs oubliés, ce qui est resté au bord, au bord, chemin perdu, voix sans échos, à vide, on reprend tout à l’octave, inutilement, tout tombe à plat, à plat, la vie, le vent, les signes, les lois, et les oublis, je suis cerné, je suis meurtri, tremblé,

tout encore recommence, c’était ici, c’était cela, de l’ensemble tout est plié, meurtri, les yeux, les mains, le dos, de trop de poids, de comptes, d’erreurs, de silences inquiets, je tourne, je retourne, les courbes écourtées, le plaisir est loin, nous sommes éloignés, rendus et fatigués, brisés, une vieille jeunesse, déçue, rincée,

cœurs lavés, poids ignoré, tu prends le temps, tu tiens encore, le reste à rendre, rendu, rendons, le reste, l’inconscient, la peur, les fleurs arrachées, au retour, sur les clôtures, sur les grilles, œil ébloui, je te suis, je te tiens et je reprends, tu avances et tu me sers, un clin d’œil et un coup, et puis un autre, oh là, encore, trompée,

portante et puissante et majestueuse, la vague, la chaleur, ils étaient montés aux échelles, et frissonnants et gazouillants, ils plaisantaient, de chaleur écrasés, de silences retournés, ouvrant la terre sous les pierres, révélant au jour, révélant au jour, les lambeaux oubliés, jouant sans rien, et tenant tout, grimpés sur leurs échelles,

joyeux les compagnons sifflaient, et de miracle en miracle, ils rassemblaient au jour les ombres éparpillées, il y a loin, si loin des échelles joyeuses aux batailles sonnées, cœurs battants, oh là, oh là, on se tenait, sensibles, au jour à peine né, aux nuits de l’avenir, une pierre retournée, tournant, le jour a vaincu la nuit, possible,

cœur content, les mains agrippent les habitudes, tu cherches, tu cherches et tu disposes, clair possible, des mots inutiles, recommencés, des phrases encore, et encore, pierres tournées et cœur trouvé.

31 juillet 2020.  

1 commentaire:



  1. La vague est au cœur, fleur majestueuse, espérance dans la main déchirée. Le vent est chair, illusions retrouvées. Lèvres offertes à la langue oubliée. Bataille d’un été, la vie, la mort, corps nus sur le sable allongés. Ici, tout est juste et bon, un enchantement. Présence de l’instant, une articulation du temps. Sur la rive, des voix en écho comme un chant d’autrefois.

    Tout recommence, les draps sont pliés. Le silence est troublé, au loin passe une armée, une jeunesse sans passé. Les cœurs sont blafards, la peur est sur les dents. Dans le jardin d’été les fleurs sont arrachées. Œil du passé sur la ligne de fuite. La vague est si puissante, qu’elle retourne la terre et renverse les pierres. Le jour est retenu dans un grand oripeau.

    Froissement d’ailes et frisson dans le cou. Les ombres sont dans le pré, la bataille à genoux. Les cœurs sonnent l’après le jour à peine né. Les nuits sont décoiffées, une pierre sous le pied. Cœur béat aux mains effilochées. Les mots sont essentiels pour que la phrase soit une pierre au cœur tendre, une compagne inconnue.


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