lundi 4 janvier 2021

En morceaux gravés.

En complément, en habitude, le ciel, et au soleil tu tournes et tu agites, la peau, la peau sur une branche oubliée, sur un arbre abandonné, tu accroches les cœurs en morceaux gravés, et en bataille, à l’obscurité, au tourment, fidèlement je ploie et je décroche, armes et bannières, un temps encore oublié, tourné, il se donne,

il a compris et lance, tout au ciel jette la lumière, soleil levé, encre séchée, noire, broyée, et corps tenu, tenant si loin, si haut, on se souvient, l’eau tombe sur l’eau, ils sont venus et ils vu, tout au ciel est envolé, écorces, épines et feuilles sèches, sèches, la peau au vent, au vent tenue, le cœur, le cœur abandonné, comprenant, 

retrouve les saisons oubliées, tout ce qui est sûr, et ce qui tient à la raison, une phrase, lançant un sanglot, une main posée sur l’épaule, je te tiens, je te dois et tu domines, forêt brûlée, corps ancien posé sur une branche, peau serrée, visage sombre, je te tiens et je souligne une ride, une ride et une autre, ongles coupés,

voile levé, griffant, ras, et courts, cheveux taillés, barbe antique, tout tenant, rêvant bien, murmurant, je cherche et je devine, le corps pèse encore un peu de volupté, des yeux, du doigt, des idées neuves, un temps, un temps pour poser les corps sur la rive, et embraser, embraser ces charniers, bien nous pesons,

nous pesons bien, une poignée de farine, un faisceau de jambes mêlées, je tourne et je reviens, je te devine, il faut, il faut lancer les cailloux dans le flot, dans le temps tenu et compté, les oiseaux volent, tout encore, encore, respire, la peau, la peau sur une branche oubliée.

27 juillet 2020.

1 commentaire:


  1. Le ciel est au soleil. Le soleil au ciel. Dans l’écorce de l’arbre deux cœurs enlacés, ils s’aiment d’amour tendre dans le cœur de l’été, bien avant la bataille, bien avant le tourment. Bien avant cette peau lacérée par le vent.

    La lumière est au ciel, jetée. Encre d’or en plein été. L’eau est un baiser sur les lèvres calcinées. Peau d’écorce et feuilles séchées. Fleur d’épine sur le rosier, un cœur saigne esseulé.

    Un pleur sur la ligne d’horizon gonfle les cœurs à l’unisson. Une main se pose, tisse la raison. Sur une branche souffle les ans, la vie enchante les rides du temps.

    Un rêve antique surprend l’instant. Les corps invitent la volupté. Sur la rive, la nouveauté embrase les mots, les cailloux blonds, les yeux tout ronds.

    Une poignée d’or, un cœur d’argent. Sur l’onde claire vole l’oiseau, son cœur est pur. Les peaux respirent. Cœurs enlacés, ils s’aiment tendre. Cœur de l’été.


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