nous sommes au jour achevé
le chagrin nous parle et remue l’air
nos larmes dans le jour nouveau
nous restons seuls sans apaisement
et dénouons les fils de notre vie d’avant
différencions l’absence du grand silence
ne rien lâcher des jours à venir
la lumière demeure parmi les ténèbres
et paisiblement voir l’étoile du levant
Maria Dolores Cano, 17 mai 2025 à 10:57.
TERRE DU PETIT JOUR
L'aube passe le seuil, le vent s'est tu,
Le feu s'est retiré dans la laure des ombres.
Terre des bouches froides, ô criant
Le plus vieux deuil par tes secrètes clues,
L'aube va fleurir sur tes yeux de sommeil,
Découvre-moi souillé ton visage d'orante.
Yves Bonnefoy / Hier régnant désert /
Poèmes ... Poésie Gallimard... p.160