vendredi 31 octobre 2025

le chiffre des jours


Ce que tu donnes : cela te coûte tu seras là

avant ou derrière nos jours sans l’histoire Tu 

entends le bruit du crépuscule avant le dernier 

 

moment Tu tourneras longuement le lien les 

mots murmurés Le calme la prétention joue

ce qui nous touche Reste tiens le calme attends 

 

Sous la main les mots égarés si le grain meurt 

Comme ce qui est dit devant il reste à écrire le 

chiffre des jours en arrêt : Une aile sur le seuil 

23 février 2024.


après une explication avec Mistral et Chat, 

répondant à leurs critiques féroces et acerbes, 

je vous propose :


le chiffre des jours

 

Ce que tu donnes : cela te coûte 

tu seras là avant ou derrière nos jours 

sans l’histoire : Tu entends le bruit du crépuscule 

avant le dernier moment 


Tu tourneras longuement le lien 

les mots murmurés 

Le calme nos prétentions 

jouent ce qui nous touche 

Reste et tiens le calme attends 


Sous la main les mots égarés 

si le grain meurt Comme ce qui est dit  

il reste à écrire le chiffre des jours : 

Une aile sur le seuil 

23 février 2024.

Retour, les paupières (DORIO de minuit)

Nous les scarabées 
Et nous les charançons 
Nous les bêtes à bon dieu 
D'un bon petit diable 
Nous les déclinaisons 
D'un bestiaire amoureux 
Du mouvement des saisons 
Nous entre loup et chien 
Qu'un fusil va abattre

jeudi 30 octobre 2025

les paupières

 

Pour finir : une surprenante conjugaison nous aimons 

dire nous aimons entendre Le bois dans le feu le sel sur 

la peau les insectes sur l’herbe ou les liens étrangement 

 

silencieux Entre le désespoir ou les saisons qui tournent 

Oh je te vois je te tiens tu m’entends bête ou bon dieu sur 

les ombelles Je te veux tu me dirais où souffler scarabée 

 

Charançon vole on s’y attend on se comprend on se trouve 

renouvelé Qu’il fait bon regarder j’ai tant besoin en vérités 

Tu penses radieuse reviens agiter le jour les nuits en arrière 

23 février 2024.

Retour, les cœurs oubliés


Nous écrivons sur du sable 
La mer vient nous efface 
Chouette Nous recommençons 
Ça bondit ça gambade
Ça déchire parfois 
Mais nous faisons cousette 
Obstinément 
Mailles à partir 
Notre belle ouvrage

mercredi 29 octobre 2025

les cœurs oubliés


Du sable bien fragile des animaux ce qui bondit 

ce qui court Je te chasse tu comprends nous sommes 

attendus nous sommes au-devant de ces moments 

 

Une main sur le cœur cette gêne des habits déchirés 

Ce qui nous attend je couds tu reprends les mailles 

Pour quel filet une aventure un souvenir des chansons 

 

Comprendre : nous sommes au-devant nous tournerons 

Je te vois je te veux : tu espères je comprends on marque 

Les regrets nous manquons de soupçons : détail tragique 

22 février 2024.

Retour, aux voiles

Solitude soledad
Sous la colline des Martigues 
Chantait Henri Bosco
Aux voiles de Franquevaux 
Una memoria de algo
Que fue tuyo
Empieza y se apaga 

mardi 28 octobre 2025

aux voiles


Nous allons de ce qui reste à ce qui attend je nous retrouve 

Tu me comprends du fond à la forme des collines vers les plaines 

Nous sommes sur le temps à la boussole aux voiles à la brise 

 

Je ne te tiens pas tu ne comprends pas un souffle je rêve je consens 

Tu me reprends nous finirons sans aucun doute Voyons il nous reste 

des silences sans fils des émotions sans assurances des tours invisibles 

 

Une blessure au front les mains sèches je te vois tu nous comprends 

Nous sommes dans une splendide solitude tu tiens la main oh solitude

Au bord cela brille je te regarde nous veillerons pour atteindre la clarté 


22 février 2024.

Retour, un voile

Et pressentant violemment la voile
Les yeux au fond du panier des poètes de sept ans
Une composition du garnement
Enfant de Ma Bohème et du Dormeur du Val
Où chantent les saules les osiers
Les cœurs de cuivre

lundi 27 octobre 2025

un voile


Je pourrais dire il faut aller en avant tu le saurais 

Il faut répondre je suis bien seul je ne comprends plus 

Ils sont oubliés ils sont sans raison le cœur fermé 

 

Les yeux au fond du panier : recommence où est le fond 

Tu tournes seul osier sans feuille il te reste un peu 

De jaune couleur encore pour dire il est rouge le cuivre 

 

Tu cherches : feuilles de saule tout apaise saule sans cœur 

Voix dans le soir il y avait un voile il y aura une certitude 

Je te suis tu me tiens reprend dépose il te faut composer

20 février 2024.

Retours, le monde

  1. Il faut tricher encore
    Un pied dans l'ornière 
    Il faut douter (si peu)
    En achetant de l'or
    Nier la corde du sanglot 
    Il faut en finir
    Avec l'assentiment 
    De Dieu ou du Diable
    À Franquevaux ou à Vauvert


    Maria Dolores Cano27 octobre 2025 à 08:32.

    dans l’ornière du temps
    il nous reste l’oubli
    les heures balayées
    des images de pluie

    des fruits et des roses 
    pour le repos des cœurs 
    et au ciel des lueurs
    qui enchantent nos nuits

    sur la corde du jour
    un sanglot funambule
    ses ailes déployées
    rend grâce - éblouit

    le cœur a ses raisons
    son visage de pierre
    le sourire des absents

dimanche 26 octobre 2025

le monde

 

Le pied dans l’ornière tu restes oublié sens perdu 

Tu le dois tu le prends il accumulerait les heures 

En images ce qui nous tient ce qui nous conseille 

 

Des fruits pour le repos des cœurs pour l’habitude 

Tu prends tu tiens tu doutes nous y sommes je te veux 

Tu me conseilles : avance un pied ou l’autre ce qu’il faut 

 

Tu tiens le sanglot la corde il te reste la voix il te vient 

Le visage cœur ébloui même : il en manque tu essayes 

le monde une pierre sur l’autre Il faut tricher encore

20 février 2024.

Retours, au cœur (heure changeante)

  1. La problématique de la reconnaissance de soi atteint deux sommets avec la mémoire et la promesse. La mémoire se tourne vers le passé, la promesse vers l'avenir. Mais elles sont à penser ensemble dans le présent vif de la reconnaissance de soi, à la faveur de quelques traits qu'elles ont en commun.


    Paul Ricœur La mémoire et la promesse Parcours de la reconnaissance 

  2. Si j'étais un oiseau je serais un chardonneret 
    Léger gentil becquetant les chardons de mon jardin imparfait 
    Le séneçon le tournesol 
    Les graines d'une complainte 
    Celle d'un lézard amoureux




    De plaines en forêts de vallons en collines 
    les fleurs sont écloses en ce jour de toussaint 
    les oiseaux se rassemblent et promettent la vie

    les cœurs sont un chant d’espoir à la terre
    l’œil de l’hiver ouvre sa paupière de brume
    à peine voyons-nous la douce nuit qui passe

    l’espoir est cette lumière fragile et passagère
    qui résiste à la nuit - aux noirceurs de l’hiver
    le cœur comme un écho aux petites heures du jour

samedi 25 octobre 2025

au cœur


De plaines à collines tu tiens voilà fallait-il promettre 

Faudra-t-il un retour pour assurer les fleurs les arbres 

Oiseaux de nid au nid je te comprends tu recommences 

 

Des cordes des graviers des cœurs abandonnés je te tiens 

Tu jettes un œil un autre nous allons nous venons je veux 

Tu demandes à renier nous ne serons plus Nous ne tiendrons 

 

plus la vie l’espoir les images de siècles en siècles 

Pour résister pour reprendre je te veux tu me donnes 

une place L’écho au cœur la forêt les heures oubliées

20 février 2024.

Retour, nous abolirons

J'aime les nuages qui passent là bas 
Sur les hommes 
Pierres vives
Ou pierres mortes
J'aime les voix qui retournent
la crêpe crépusculaire 
La mélancolie des soleils couchants 
Je n'irai pas au paradis 
Où les rêves étranges 
N'ont pas cours

vendredi 24 octobre 2025

nous abolirons


J’avance tu reviens nous allons de nuages 

en histoires L’apparence les désirs je te tiens 

tu me retiens Je ne sais je te vois tout écrire 

 

pierre vive silence sans lendemain Nous voyons 

: nous entendons les voix au crépuscule nous allons 

Tu allais pensais-je plus vite boire Un rêve étrange 

 

la vie en avance il reste : Annoncer au paradis 

la voie royale les tensions Tout allait tout tenait 

pour entendre pour faire il reste à venir je te vois 

20 février 2024.

Retour, des certitudes

Voici des fleurs des fruits des feuilles et des branches
Les cloches qui sonnent sans raison 
La poche de Pélican 
Dépêche toi de rire
Sous la voie lactée
Le chemin des Indiens morts
Les pierres de Stonehenge 
Bientôt la poêle à frire 
Tu reprends
Tu reprises 
Et puis voici ton cœur 
Le silence qui murmure 
À nouveau

jeudi 23 octobre 2025

des certitudes

 

Je me souviens entends-tu le risque la raison 

Tout sonne tu reprends nous sommes devant 

Tu risques ce qui reste tu tiens ce que tu dois 

 

Au fond au large de la poche en chemin le rire 

Un murmure tu agirais tu viendrais comprendre 

Je dois tu me fixes sommes-nous lançons-nous 

 

Tournons recevons la raison le silence les pierres 

Chemin en silence sous les branches et un regard 

Au poids du monde la ligne ferme l’ombre déposée


20 février 2024.

Retour, tu cernes

On ose la couleur
les ombres gémissantes
le silence du cœur
pour libérer le soleil 

aux sources les oiseaux
dans l’énigme des jours
et le dehors du monde

nous viendrons pour comprendre
ce qui reste dans l’ocre de la terre 
et retrouver la couleur du monde

mercredi 22 octobre 2025

Jean, Paul, Henri, Philippe et Jean-Jacques

Comment 

ça va sur la terre :

à la salade suis-je malade

C'est l'extase 

langoureuse : les petites voix

La colline des Martigues : où (?) vivent les taureaux

Dépêche-toi 

d'en rire : tu t'en iras

Dorio :

le roi de la pampa 

Jean-Jacques Dorio ici, une voix si jeune !

tu cernes


On dit on ose on prend on se tenait : tu tournes 

Il reste le plus simple : souligner les ombres Seul

au silence le cœur pour ouvrir le soleil tout haut

 

Aux sources tu reprends la pente ô caillou un oiseau

sous le pied Ainsi tout n’est pour rien reste la longueur 

L’effort sur le monde ascèse sur toi-même la conquête 

 

Je te tiens tu me vois nous voudrions aussi entendre 

: ce qui reste au fond panier d’osier vide nous lançons 

Nous ferons je le dois tu cernes je suis dans l’ombre

20 février 2024.

Retour, camphre

Les ombres dansent en silence 
dans la joie se tenant par la main
elles ouvrent le chemin parmi les pierres

je souffle tu siffles et tout recommence 
le jour la nuit il nous reste la lumière
ses rayons s’immiscent entre les branches

petites grappes de soleil rescapées de l’hiver
l’herbe couronnée de diamants s’incline 
____________________ en un salut vert tendre

camphre


Sur ce contour tu tiens le silence des ombres 

Pour comprendre la joie il te faut tenir la main 

Les doigts ouverts la vie avance je suis au chemin 

 

Je tourne tu sillonnes et depuis recommence 

le jour Je suis ici tu donnes il reste du camphre 

: les doigts la peur pour trouver au souffle l’équilibre 

 

Une brassée voilà encore les fleurs jaunes fin de l’hiver 

À la faveur tu recommences nous sommes au détour 

Il reste une trace de camphre la peur le souffle équilibré

19 février 2024.

Retour, bois découpé


Ici je retrouve les traces de mon père
Qui accomplissait vaillamment son journal
Le laboureur et son enfant guidant ses boeufs 
Le geste auguste du semeur
Le faucheur des andains avec une faux qu'il piquait chaque soir pour lui redonner du mordant 
Tant que vivrai il ne sera pas mort
Mais demeurera endormi 
Sous la terre qu'il a tant fatigué

mardi 21 octobre 2025

bois découpé


De cercles pour cercles tu vas l’amble tu tournes 

Andains à sécher tu frottes aussi les pieds Il est 

: tu avances tu comprends nous finirons ensemble 

 

Une haie d’épines je trace le vent à la vue les eaux 

Le sens des choses vues il reste des saisons Restent 

des herbes tu fauches tu retournes andains venus 

 

Sans comble sans retour il ne faut pas boire l’eau à 

la citerne Oiseaux perdus les herbes se dégradent Tiens 

au bout des doigts le traceur avance de droites en courbes

19 février 2024.

Retour, étourdis (le soir, la nuit)

  1. distraits 
    rêveurs 
    inattentifs 
    écervelés 
    absents 
    irréfléchis
    évaporés 

    le dire en un mot :
    étourdis 

  2. Les étourneaux 
    Ça chie sur la tête 
    Des buveurs de boks
    Ça crie dans les platanes 
    Du Cours Mirabeau 
    Avant de s'endormir 
    Convenons qu'ils représentent 
    La troupe sans tête 
    Qui fiente 
    Sur nos fragiles démocraties

lundi 20 octobre 2025

étourdis


Au-devant tu étonnes convenons s’il faut le dire 

Reste-t-il quelque chose un mot un geste une étoile 

pour suivre l’horizon Un corps à contempler des rides 

 

à déduire Je te tiens tu me vois nous sommes à dire 

sans trembler Nous prenons ce qui reste : le bâton pour 

commander Je trace sur la route la sangle des passions 

 

On se tourne je comprends : cœur tenu rires décidés 

Tu te retournes nous avançons de plus à plus les mots 

respirent Je suis tu es nous avançons encore étourdis  

19 février 2024.

Retour, il reste des oiseaux entre les nuages

Tu tu tu tu
Ça fait des nous
Qui nouent leurs dits
Nous les inachevés 1

1 un livre de Jacqueline Saint Jean (vient de paraître)

dimanche 19 octobre 2025

il reste des oiseaux entre les nuages


Tu conviens sans rendre compte si je tiens 

Tu abrèges il reste des pas tout se donne 

Tu entends je pose au silence sans futur Tout

 

aux pieds il commence reconnais Tu cherches 

l’empire comprends nous avançons Tu recommences 

une boucle encore pour l’éternité je suis Tu as décidé 

 

j’ai résolu pour comprendre Tu tiens le monde à tes yeux 

Tu fermes je tourne ce qu’il reste de pleurs Tu contiens 

cœur emprunté route qui tient Tu tournes je constate 

19 février 2024.

Retours, décidé (nuit et matin)

  1. C'est décidé les épaules seront désormais des épaufrures 
    Et nous ferons nos tableaux désormais sur le motif
    En faisant s'affronter l'art et la nature 
    Simple comme bonjour 

    Répondre
  2. Décider d’avancer et
    marcher côte à côte jour et nuit
    simplement dans la joie – dans le bleu 
    et les pas de la lune dans les cieux

    le jour ouvre nos cœurs 
    aux mots tombés des nues – écailles de la nuit 
    brisant les rayons blonds – l’âge d’or
    miroir hors du temps

    nous avançons yeux grands ouverts
    la nuit est loin derrière dans sa couche de rêves
    cœur de neige sous la pierre ourlée de buée fine
    les bleus et les ocres glissent vers la mer


samedi 18 octobre 2025

décidé


La décision : tu avances tu commences j’ai décidé

Nous marcherons du même pas n’est-ce pas le jour 

Simple tu le dis simplement la joie tu dis bleue tu franchis 

 

Le jour point sensible cœur composé de jours pour jours 

À la seconde tu érailles il te revient un mot tu cherchais 

: épaufrures Le jour pénètre la pierre fait une brèche 

 

Nous avançons nous décidons pour tenir pour comprendre 

Dans ce qui reste de joie on décide on recommence Allons 

cœur à cœur comprendre ou dire quand même tout respire

19 février 2024.

Retour 2 , suave

Pommes d’or 
verger d’ambre 
et d’argent
précieux 
délicieux 

ombra mai fu

soave più
____ Babylone
terrasses 
et fontaines
arbres roses
dans le soir 
naissant____

ville érudite
son ombre est douce
au cœur des jardins

Retour 1, suave

Une figue de paroles
Sous le sycomore
More more 
Dans les jardins de Babylone 
Au sommet du Fuzi Yama 
Suave suavecito

vendredi 17 octobre 2025

suave


Du végétal on reste au commencement pommes roses

Cajou jujube pour dire : cara ed amabile érable sycomore 

Ou bananier ou platano trop lointains ou figuier peut-être 

 

Babylone dans les jardins suspendus plus suave Feuilles 

qui enveloppent ne te trompe pas suave le cou la décision 

Ombre sert le poignet au pays des joies bleu je tiens tu viens 

 

Oh tu roules tu déroules nous enveloppons le compte à tenir 

Main pleine doigts serrés pour le début dans l’ombre douce 

pourquoi figue ou simplement parce que simple feuille de vigne 


19 février 2024.

Retour, en contre

miroir aux oiseaux 
la rivière boit le ciel
tout est bleu-vert
le vent écrit sur l’onde

feuilles aux branches 
ce qui est écrit éblouit
cœur noyé dans l’argile 
la terre née d’un chaos

jeudi 16 octobre 2025

en contre


D’avance réfléchis miroir au fond de la rivière : oiseaux 

du ciel tout est bleu Vert en contre ce qui se donne ce qui 

est confié Je sais peu lire moins écrire nous sommes sans 

 

: attentes Attendues nous sommes en retour miroir au fond 

de la rivière Oiseaux ciel bleu feuillages nous tournons nous 

comprenons Je ne sais ni écrire ni lire il reste à se compter 

 

: les feuilles aux branches L’eau les reflets ce qui court

ce qui coule Cœur ébloui tu te noierais tain dans l’eau ô l’air 

le feu la terre Restons tranquilles miroir au fond au bord de l’eau


18 février 2024.

Retour, petite chose un soir

images d’un soir choisi 
rêve ou souvenir - l’espoir ne tient qu’à un fil
sur le dos de l’oiseau en feu

le peu qui reste tient entre nos mains
un cœur en herbe dans l’hiver rescapé
petite heure du soir ensommeillée 

pleins et déliés d’une vie antérieure
l’âge nous a pris quelques petites choses en chemin
nous sommes là fidèles - où le regard nous porte

petite chose un soir


Au plus pour le plus les images sans rien rencontrer 

Le rêve les souvenirs les habitudes l’espoir pour tenir 

Sur le dos la force l’habitude tu les joins à l’embarras 

 

Tu cherches ce qui reste tu ouvres les mains les bras 

le cœur il reste des échanges ils se tiennent Tu cours 

les dormeurs éveillés ceux qui tracent en eux-mêmes 

 

Le jour la vie les pleins les déliés d’un temps qui passe 

Le temps a passé la vie nous tient petite chose un soir 

La cloche ou la chanson tu tiens enfin tes récompenses

15 février 2024.




Retour, les objets obscurcis


Repentirs et remords
La mort n'y mord 
Le vent sur les genoux 
Un pied près de mon cœur 
Quoi qu'a dit
A dit rin
Quoi qu'a fait 
A fait rin
À quoi qu'a pense
À pense à rin
A'xiste pas

Avec Clément Marot Jean Arthur Rimbaud Jean Tardieu et JJ Dorio

mercredi 15 octobre 2025

les objets obscurcis


J’irais sur ce chemin tu files je tiendrais le câble 

Je comprends une peine les angoisses pour un remord 

bouche pleine Le vent sur les genoux la face dans le temps

 

Tu fermes tu comprends les objets obscurcis tu tires 

Je t’ordonne tu comprends il ne reste rien Ou plus 

ou moins ou encore incapable de dire ou faire Je reprends 

 

tout est à dépenser les heures les jours Les saisons 

un sarment pour un autre des yeux abandonnés Le pire 

le meilleur le lait le miel il te revient à dire : Ici tout cesse 

15 février 2024.

Retours, le cœur sous les outils (les amis de la nuit)


  1. Cœur obscur
    aux heures lues
    de la nuit – mélancolie

    sous l’œil des tuiles 
    la maison du destin 
    une aventure en chemin

    nuit océanique
    la lune est un frisson 
    une consolation

  2. Le retour d'un temps où l'on écrivait sur les murs de Mai nos obscures clartés 
    Cours camarade de l'abrivado les vaches à corne sont derrière toi
    Une saison en enfer d'un paradis où l'on se noyait dans les prises de paroles 
    Où l'on reprenait chaque jour la Bastille 
    Mai mai Paris mai
    Mes paris à qui perd gagne 
    Mais mais ici Martigues 
    Je tue un âne à coup de figues 
    Je résiste je m'encagne

mardi 14 octobre 2025

le cœur sous les outils


Obscurité de circonstance ici les journées proches 

Pour entendre les heures heureuses des comptes lus

Algèbre ou caresse mélancolique je te tiens tu me dis 

 

Je voudrais deviner le reste des étages les tuiles 

La maison pour destin : les marches ou la complicité 

Nous sommes au-devant nous courons l’aventure 

 

Le ciel sur les épaules un océan au fond des yeux 

: herbes frissons un clair de lune de circonstance

la vie évidente les marches obscures contournées

15 février 2024.

Retours, ensemble (gloire aux couche-tard, lève-tôt, insomniaques)

  1. Maria Dolores Cano14 octobre 2025 à 00:09.
Prendre les mots 
en faire une idée 
tirer les racines

rivières céladon 
du pays d’orient
raku japonais

berceau de la vie
ruines de la nuit 
sa peau chamottée


Le drap on l'appelle le linceul en occitan
Ça vient du lin
Charles Dulin
Inspira Jean Vilar le sétois 
C'est patois
Disait-on à ceux qui parlaient 
La langue du Midi
Aujourd'hui en lambeaux 
O Moun pais (pa/is)

lundi 13 octobre 2025

ensemble


Je donne tu prends nous tenons les mots pour 

les dire une idée pour une autre un regard pour 

une absence Les yeux oubliés les rides du nez au menton 

 

Rivières profondes nous allons nous venons nous tirons 

ensemble De droite de gauche d’Orient d’Occident tu te précipites 

De Midi à Septentrion une chose pour une autre un regard pour 

 

Un retour une boucle : s’achève une vie du berceau au drap 

tu n’oses pas tu ne tiens pas il reste des lambeaux il vient 

le goût du monde : La peau le sel le sucre les larmes à deviner  

15 février 2024.

dimanche 12 octobre 2025

Retours, la victoire

Les signes aident le ciel 
à nous montrer la route 
La victoire en trébuchant 
sur la guerre des gosses
Sur ce chemin de paille
de Compay segundo 
Du miel aux cendres


Nous irons par les chemins clairs 
cueillir les rêves au cœur de l’hiver
petits baisers verts au creux de la page

Paille et sucre d’orge pour les enfants 
des îles et des plages de sable suspendu
tout chante plus haut que ne peut ouïr le ciel

la vie d’ici-bas a pris fin dans la nuit
ses mots sont surannés le vent le sait et pleure
entre sable et rêverie Orion cherche le soleil

vendredi 10 octobre 2025

la victoire


Nous irons par force pour entendre le reste : Je chante 

la victoire j’affirme la raison le trésor oublié le rêve 

pour la route On signe chaque page on ébranle chaque ballot 

 

Paille pour les enfants cerclée de métal le sucre sur les lèvres 

Je te vois tu me tiens nous sommes déposés je tourne les éponges 

Vider sécher le reste dans le bac bols vaisselles bras allongés 

 

Vie souterraine tu vas tu viens d’un occident tu penses lointain 

Tu dis en évidence les mots contournés les problèmes de surface 

Tu arases tu abrèges ce qu’il te faut d’ombres ou de certitudes 

15 février 2024.

Retour, ton malaise

Dans le désordre des marges absentes
des sanglots s’échappent d’entre les lignes
dénouant un à un les mots des phrases écrites

tu contournes les pages – épargnes le texte
le silence des mots ponctue toutes les lignes
pour peu que dans les actes le mot soit de démence

les heures pointent la lune au-dessus de nos mains
elles effleurent en douceur la joue rose de l’enfant
dans les forêts obscures des contes d’autrefois

Dans le secret des marges
La petite sirène 
Et le grand méchant loup
Y es tu 
Belzébuth 
Le cercle de craie
La marelle des petites raies
Et le mot d'ordre des amoureux :
Pas d'actes des mots

JEAN JACQUES DORIO,12 octobre 2025 à 03:16.