vendredi 31 mai 2024

(au-devant on cherche)

En voyant en tenant oiseaux et insectes de feuilles et de branches tu te vois je suis sur ce chemin tout passe et j’agite l’air entre les feuilles les boucles et le reste devant ce qui est sûr derrière ce qui ploie je suis sur le retour entendre et comprendre sur ce qui te reste

(ce qui ploie)

Tu envoies tu restes et je tourne nous sommes nous tenons nous arrivons de branches et de feuilles des oiseaux des insectes de flamme et de fil tout tourne sur soi-même les heures et les nuits de courage et de fortune tu espères tu te vois : tu tournes le pied sous l’eau entre la vase et les cailloux on cherche on tourne tout avance tout est en alerte je tourne et tu te noies nous sommes en avance nous voyons

(le pied sous l’eau)

L’air entre les feuilles branches mouvantes surprise et recours au-devant tu avances recours pour la suite recherche pour l’abandon je tourne et je vois je rêve et tu dois en avance au-devant au sommet arbres touffus et eau pure l’abondance au jugement je te tiens tu cherches le jour allumé la brise sur la peau sur le nez oreilles rondes crâne pointu en avance les bras tout roule de force et de chance destin vers l’avenir on avance toujours dans l’ombre où cesse la lumière le sens le propos les mots étalés une vie pour en dire je suis un précoce

(une vie pour en dire)

Je tourne sur le pied entre la vase et les cailloux je tourne tu cherches nous y venons, nous en tenons je te donne tu reprends pieds vase eau cailloux tout monte je retiens ils en sont au renoncement il ne faut plus vivre il ne faut plus chanter il ne faut pas être je suis tu es tu suis nous sommes devant les arbres face au tronc visage écartelé et mains précisément posées écorce ou cailloux devant la courbe monde précis et tourné avenir sans nuance

(visage écartelé)

Un monde précis des objets à peser des arbres à mesurer je suis sur le devant tu tournes il te reste à franchir bond décidé et encore le pied sous l’eau entre la vase et les cailloux je cherche et tu trouves miroir posé face au soleil ciel levant courbure extrême il te reste la gloire

(marche sans avenir)

Pour comprendre, au-devant on cherche, ce qui ploie, le pied sous l’eau, une vie pour en dire, visage écartelé.

26 septembre 2023.

Retour, " (je ferme et tu consens) ".

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Être une nef
parcourir les surfaces
et joindre le port

le soleil bouge
les ombres infidèles
arrachent les cœurs
recousent les pieds sans noms
aux manches nues des rives

plus bas nait l’enfant
le calme est assuré
et tout voit le jour
les rêves sont aux nuages
l’aile du temps s’allonge

poids des souvenirs
dans l’eau la main est de joie
les cœurs sont à nu
aux branches les aiguilles
pour dire le supplice

saison partagée
entre larmes et cailloux
noir est le sommeil
les choses de la terre
en simple promenade

petit oiseau noir
complice de l’enfant né
sur le rivage

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Maria Dolores Cano, 31 mai 2024 à 13:34.

lundi 27 mai 2024

(je ferme et tu consens)

Avec l’éclat, jour suspendu, je suis comme une nef, oui mais nous joignons le port, quais et grands départs et combles et paradoxes, parcourues les surfaces joignons le port tenons la rive devant ce qui nous reste depuis ce qui nous tient liés et assommés

(je suis comme une nef,)

Devant le ciel qui bouge au soleil et ce qui gronde et ce qui arrache cœurs infléchis corps en distance je te revois et tu exiges un genou pour atteindre un œil pour retenir les ombres infidèles, détachées de nos pieds recousues aux manches ombres heureuses calmes posés rives sans noms pour le principe rois et reines depuis peu et pour longtemps encore je te vois je te tiens tu soupires tout de haut tu transposes

(corps en distance)

Beaucoup plus bas une annonce un retrait enfants naissants courbes complexes nous retenons nous cédons et nous ne tiendrons ni diable ni fumée ni souvenirs un exemple la saison et tu te divertis et simple et bonne et tout ici enfin voit le jour le calme assuré les regrets oubliés remords et consentements je te tiens tu inondes la vie à venir le calme et la sureté un service pour un autre nous oublions les arbres nous rêvons et passent les nuages sur l’aile sur le temps loin bien loin surfaces et suppliques et pour être et pour tenir allongés au sable cernés de ronces et de d’aiguilles et pins et houx et insectes

(ni diable ni fumée)

Ce qui pique et fait penser je tiens tu viens et tu résistes devant le plus récent et ondes et souvenirs le poids de l’eau la main pleine un peu de joie et beaucoup de choses à espérer écoutez écoutons tout tient je ferme et tu comprends, ensemble nous sommes et convenus et disposés tout tourne et tout revient il se penche et il voit la saison a changé le calme reviendra les larmes et les blessures cœurs outragés paroles amères et puis et là nous sommes au-devant nous sommes au plus haut, branches, tout tourne et aiguilles chues et regrets emportés il faut que tout existe je te tiens tu me vois nous sommes à l’équilibre col remonté fraicheur et caresse simple je te tiens tu me vois tu passes sous les arbres œil posé les dents grincent je te tiens et tu me vois j’en suis encore à dire la douleur

(col remonté)

Et tu restes ici pour le partage saison découverte draps tirés habits au vent et tout sur ce qu’il faut et tout ce qui est possible le pied sur les cailloux, le pied sur la semelle genou fixé larmes conquises devant le petit oiseau noir derrière le sommeil tout se dire et enfin choses simples la terre est ronde je tiens pour ce mot levé la terre est ronde et le pied roule sur les graviers oiseaux au ciel et branches déposées retour simple et ce qui compte il faut dire encore et encore les choses les plus simples le souffle posé la peau tout est calme et je suis sur le chemin sous les arbres entre chaque monde et d’air et d’eau et de feu et de terre et d’ombres entre le clair et l’obscur devant ce qui est partagé, derrière ce qui est inconnu le vol des oiseaux le pas sec des insectes en promenade mantes et grillons dans la poussière dans le regret, je suis comme une nef, oui mais nous joignons le port, quais et grands départs, depuis ce qui vient et pour entendre ce qui est en fuite

(petit oiseau noir)

Destin croisé et marques sur le rivage entre les pierres et les rires je tourne et tu tourmentes chaque pas sauterelle sans complice depuis le jour depuis le temps de la terre et du chemin parcouru entendons, voyons comprenons, marche je ferme et avenir tu consens

25 septembre 2023.

Retour, " Au hasard, il reste un peu. ".

: un tanka approximatif

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Descend un rayon
une vie sous les feuilles
le cœur te revient
petit caillou sous la dent
goût trouvé de jour en jour

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Maria-Dolores Cano, 27 mai 2024 à 09:54.

jeudi 23 mai 2024

Au hasard, il reste un peu.

On pense aujourd’hui tout est léger, et sous les feuilles, et sous les rayons passe le clair, vient le repos, devant la porte, au sortir, au retour, une vie, un éclat, fort, prompt, sur le soleil la vie, l’eau, tout te donne, tout te tient, les choses avancées, les rires oubliés, tu étais, nous étions, nous fumes, nous serons, je tiens, tu viens, il te reste, descend un rayon, cherche l’ombre, je suis en compte, je suis ici, et du reste, et du tenant, je tourne, nous respirons l’avance, la vie, le calme, le repos, les os souples, les mains fermes, le pied léger, monte, arpente, chèvre-pied  tu glisses, nous avançons, y être, de reste et d’écart, depuis longtemps, et pour toujours, au reste des temps venus et à venir, au reste des leçons, pieds de chèvre et flute double, tu souffles, tu siffles, entendre dire : ici le monde rêve, ici nous nous tournons vers le fond, tout est léger et profond, tout enjambe, tout conçois, je tiens, tu tires, tu avances au plus loin, âge profond, jour convenu, bouquets et fruits, branches courbes, tu tiens, tu sens

(on est ici et d’ici les jours flambent)

Si ce qui reste, si ce qui tient nous prend et nous console, voile léger, couleur sensible, je tiens, tu vois, on se concentre devant la vie, devant le temps à perdre, à comprendre, si la vie te tient, si le cœur te revient, tu tournes sur le tôt, tout te soutient, feuilles vives et fruits sucrés, le champ et la chaleur, le calme et le soin, je te vois, tu me veux, je te respire, je te pense, on décide, on retourne souvent sur le silence, souvent sur le frisson, les feuilles tremblent, au soleil les heures détendues, les cœurs sur le sommet, si nous voyons, si nous tenons, si nous allons, je te vois, tu retiens du souffle pour le souffle, des saisons, des étoiles derrière les nuages, je te vois, tu me tiens, sentons, sourions, cheveux et charme tout est posé sur ce royaume, petit, on avance, on revoit, je te tiens, tu me protèges

(ainsi soit-il)

En avant, en retour, on pense aujourd’hui tout est léger, et sous les feuilles et sous les rayons passe le clair, vient le repos, devant la porte, les yeux clairs, le sourire au-devant, de feuilles en feuilles, tout tient, tout avance, je te vois, tu me dis : venons, prenons, miel et eau, et petites choses, sources collines, petits cailloux sous le pied, sous la dent, devant le temps, devant l’usure, je te tiens, tu recommences, on disperse, nuages et senteurs, pétales et herbes, pourquoi folles, pourquoi supplice, pourquoi tenir la vie au retour, et tourner, et finir, et accumuler les phrases inutiles, est-on encore dans le passé, as-tu trouvé le vent de jours en jours, de forces éduqué tu tiens, tu avances, jour déposé, cœur de soleil, mains ouvertes, en caresse, devenir, supporter, entendre, recommencer, de frissons en frissons, de jours en semaine, temps gagné, temps compté, devant ce qui reste de chaleur, tu as oublié la rosée, les petites choses qui avancent, le reste dû, sortir, tenir, avancer, coudre, tu prends, au petit jour la mesure, au reste je te dois, tu avances, nous nous retournons, draps étendus nappes au vent, et léger, et tenu, il reste un peu de hasard. 

22 septembre 2023.