jeudi 2 mai 2024

Retour, " ce qui se chante ".

Branches et feuilles
perdues et condamnées
le reste d’une vie
au temps recompté

les arbres se soulèvent
sans armes ni prestige
et nous
______ nous sommeillons
si lointains
dans un monde d’illusions

nous étions sur la rive
remontions les rivages
un œil sur les vagues
et l’autre sur le sable
la splendeur de l’été

si loin est la dérive
la vague entraîne la vague
noyant les rêves de liberté
les heures écoulées
souvenirs épongés

les insectes bourdonnent
instant clair d’une vie
devant ce qui nous reste
cette minute épargnée
premier matin du monde
avant le temps passé

sur les visages salés
le rêve s’est arrêté
pour y boire une larme
une simple intuition
un caprice de douceur
une fleur pour le cœur

les mots volent et se perdent
dans les bras silencieux
de la vie en partance
ils seront cendre fine
oubliée dans le vent

nous sommes en errance
dans l’ombre du temps passé
le cœur décoloré

il nous reste une trace
l’avenir du présent et
cet éclat des branches
qui dansent le printemps

sur l’arbre entre les feuilles
les oiseaux chantent en chœur
les mots bleus retrouvés

Maria-Dolores Cano, 01 mai 2024 à 10:18.

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