Devant ce qui reste de jours événements suspendus
Misères incontrôlables figures devant le cœur arrivé
On voit on pense je suis où tu tiens : nous sommes
Un supplice ce qui s’écoule en minutes en secondes
Tic à tac tout ce qui tourne terre ou soleil je te vois
lune Je t’entends : tu observes nous tenons ouverts
En main des rayons pour comprendre lune retrouvée
Soleil éloigné je te vois tu nous veux animaux égarés
Petits ou grands un trait dans l’herbe : cercles au ciel
07 février 2024.
Boire seul sous la lune, écrit Li Bo, qui la prend pour amie et avec l’ombre qu’elle lui procure, voilà qu’ils sont trois. Que n’inventons-nous pas pour peupler notre solitude ? Assurément cette main qui court le papier, maniant le pinceau du poète-calligraphe, ou bien l’ancienne plume et son encrier, avant le stylo pointe fine. Écrire seul en silence, calé sur son oreiller, la lune à la fenêtre, les volets grands ouverts. Suggérer les activités joyeuses de jadis : la toupie sur les carreaux de la cuisine, le jeu de barres dans la cour de l’école et la construction d’une cabane. Li Bo réapparaît, nuit de lune sur le fleuve, il vacille en buvant une nouvelle coupe de vin de Sin-fong. Un dernier coup de rame, ma barque de papier ne sert plus que de marque-page, les images des rêves, comment les épuiser ? Li Bo (Li Po, Li Bai) 701-762
RépondreSupprimerJours suspendus - lune bue dans l’encrier
RépondreSupprimerle cœur est un ami sur le papier retrouvé
nous sommes poètes solitaires et taiseux
les minutes s’écoulent au creux des secondes
la nuit le jour la lune repose sur l’oreiller
fenêtre ouverte – fleuve argenté sur le papier
la main vacille le cœur écrit la barque au loin
le soleil boit les images de nos rêves épuisés
12 septembre 2025