le soleil
sur le dos
au fond la nuit
vois les heures
vois
tourner
attendre
revoir
oser :
les images
les sommets
13 mars 2024.
le soleil
sur le dos
au fond la nuit
vois les heures
vois
tourner
attendre
revoir
oser :
les images
les sommets
13 mars 2024.
Il pleut
des images mouillées
courent sur le sol
heures flasques
le soleil dans les flaques
jour sans lumière
nuit sans sommeil
sans images rêvées
passent les heures
le cœur s’apaise
la nuit – le jour
il pleut
A-t-il plu : il a cette nuit
Serrer la courbe
devenir ce qui compte
fermer les images
voir et résister
Avant
il faut tendre
user les heures :
tout s’attend au soleil
décliner et reprendre
dire - pour voir faire
lancer les images
Au calme
l’espérance
les jours à compter
cette nuit : il pleuvait
pleuvait-il ensuite
le temps en courbes
: chanter la pluie du ciel
13 mars 2024.
Oulala je désirais Mai 68 Un lac en décembre ans les Andes vénézuéliennes où nous péchions à la main des truites etc et tout a mal cliqué et s'en est allé al carajo ° dans le noir des commentaires supprimés
° (je traduis al carajo par au foutoir, Michel.)
mémoire
sous les arbres
reste
les dérives
la chair meurtrie
grillage
fusil perdu
sous les arbres
un cri
Ouf, aouch, tout est difficile
tu cours après l’erreur tu cherches
en fond la mémoire dans le grillage
Au fond du lac sous les poissons
je te cerne - tu le comprends
Nous sommes sous les arbres
tu reviens - où reprends-tu
Ouf : tu reviens, tu accumules
tu contiens - Il reste les dérives
aouch : la chair meurtrie de fil de fer
Grillage des noyés, fusil perdu,
tout est à rendre, je te sers
Tu me mords, nous sommes
sous les arbres, poissons rouillés
Tout pour crier : rien ne tient
13 mars 2024.
Le jour j’essuie
à la manche
: j’attends
Je frotte
à la laine
: le chemin
Je trouve la faille :
La manche
essuie
: qu’importe
L’hiver est frotté
11 mars 2024.
Acherontia atropos
Sphinx tête de mort
Image sans égale
Mais que l'on peint ici
Avec les couleurs de la vie
Tant et tant
tu entends l’image
tu dis : sans égale
La joie
les images
le silence
Quel reste :
le visage trace -
image sans égale
11 mars 2024.
dire :
la douleur
le corps
la souffrance
la tête
y-croire :
avancer
consentir
un pied croisé
regarder
la tête le corps
où sommes-nous
entendre:
penser
ressentir
vivre :
l’évidence
la vie
la mort
la douleur
la souffrance
la source : vivre
voir entendre vivre :
de douleur en souffrance
au cœur : le jour
Passe la barque du présent
de rires de silences
du plus au moins : l’essentiel
11 mars 2024.
Ah dis donc dis donc dis donc dis donc dis donc
Chanson qu'on ne savait sur quel pied danser
On ne sait pas plus à présent
Libre :
tu prends pied
Où sommes-nous
entendons-nous
rêve doux dit-on
où et où
Dis-donc - dit-on
Énée pense Didon
et :
nous
avançons
acceptons
Il faut dire :
Je tiens tu parles
je tiens tu bouges
nous sommes en avance
Tu penses :
souvenez-vous de moi
n’oubliez pas mes fautes
n’en prenez pas le temps
il faut vivre
11 mars 2024.
La douceur
toujours
jour
nuit
feuilles
branches
le vent
rebelle
appelle
conflit
incendie
naufrage
frères d’armes
silence
ciel enraciné
blessure
à l’âme
appel
eux
ni fleurs ni couronnes
seule une stèle
pour ne point oublier
jours perdus
assassinés
On l’ignore
rien ne retire
la douceur
Aux jours heureux :
les feuilles
le vent
la constance
les armes
l’épreuve : vengeance
Vis ta guerre
tu tiens sa raison :
trop grand
tu vois - tu viens :
Je ne regarde plus :
arrache du ciel ton ombre
je ne peux plus souffrir : ce jour
dans les bois dans les airs
tu te condamnes
Nous :
ni fleurs ne sommes ni fruits :
un caillou le reste du sentier
on n’en peut rien ignorer
jour perdu : bois épais
09 mars 2024.
Cœur dans la main
le corps en passion
le pied dans la joie
un goût de bonheur
silence de ouate
sur la rive – l’espoir
cailloux de l’enfance
et suivre l’instant
au cœur du vivant
le sang coule à flots
la peur - le sanglot
tout vire en débâcle
la terre dévastée
Oh
frères humains
aux âmes souveraines
et grand désir de vie
Le dormeur du val de Franquevaux
L'olifant de Roland à Roncevaux
Le trou de verdure
La passe des Pyrénées
Le sang je ne veux pas le voir
Console :
ta main fais cœur
corps en réserve
le pied dans les glaïeuls
un parfum pour la bouche
Tout te voit
tu le veux - circule
de rives en cailloux
Avance : n’attends pas l’espoir
Du profond du vivant
le sang ne revient pas
Je crains le sanglot
Je tourne à la dérive :
branches arrachées
oh dire - faire
cœur corps
frère abandonné
09 mars 2024.
Merci
une trace
vient
de si loin
la main
du vent
bucheron
du temps
pour quelques branches
pour quelques feuilles
brindilles
eau de glace
eau rompue
silence
un trait
une esquisse
morsures
des rives
une trace
sur la feuille
mille mercis
pour Maria Dolores Cano
Alors trace
J’entends ce qui vient
de si loin : le comprends-tu
Lève la main au vent
Si tu le vois : bucheron
arrête un peu ton bras
De branches les feuilles
Brindilles sous le vent
l’eau rompue dans le silence
Tu suis et je comprends :
Chenilles en papillons
tirent le trait :
Je mords sur les bordures
Trace alors
feuilles branches
charbon sur le papier
09 mars 2024.
Oh la singulière — de bas en haut
De portes ou d’orient : le fréquent
ou le rare silence
Simplement tu considères : nous sommes
deux — ensemble
Pour longtemps des travaux paisibles
des joies immenses
Sans oublier sans dire sans franchir
Je tiens tu viens : ici tout
Tu dis ici : commence — tu cherches
Là — nous sommes convaincus
au sommet au point
la certitude — ô singulière
Jouons contentons allons-nous
de bas en haut
de la porte à l’orient
La même la petite poussière au chemin
Lacet de sa sandale — pierre jetée
08 mars 2024.
Pied jeté
sur le chemin
vie perdue
sur le rivage
branches nues
dans un présent écorché
avenir blasé - passé masqué
sous l’écorce
les souvenirs veillent
peau du silence
cœur en secret
partagé
multiplié
chemin semé
d’éclats dorés
le monde enfin
une alvéole
un grand silence mêlé d’humus
Sans croire sans jeter
le pied contraint
Tourner la vie à perdre
Tirons - dévoilons
chemins ou rivages
Sur le toit - branches effeuillées
arrache ce qu’il faut
Je vois l’avenir tu lisses le passé
Écorces feuilles
lichens ou souvenirs
Peau en silence - cœur écorné
divisé - je comprends :
Tourne contre le silence
Chemin détourné : refuge
tu abrègerais les souffrances
Nous tenons le monde
ici tombé tu cherches
sur cette pierre viens : je gémis
08 mars 2024.
Tournez souvent et tournez toujours
sous les arbres en fleurs pied de velours
tournez tournez le ciel en retour
Tournez cent tours tournez dans la cour
pied en avant cœur troubadour
tournez dans le vent au son du tambour
Tournez-nous la tête que rien ne nous arrête
dans cette nuit d’ivresse tournez jeunes amants
le cœur en chamade pour une romance sans paroles
Où restent les grands arbres
Tu pousses les feuilles au sol
Pour une vie - tourner le pied
Il te reste à passer : si je dis
- nous sommes en avance
À la tête - au vent - au cœur
Tu dis : faut-il comprendre
Je suis une limite Tu vois sous
les arbres : briller les feuilles
08 mars 2024.
J'aime les nuages
Poussés par le vent
La chair triste hélas
C'est pas pour ma pomme
J'aime le soleil
Couchant sur les grèves
Sur le golfe de Fos
Que j'arpente chaque soir
En pestant contre ses tankers monstrueux
Et les citoyens qui se gavent de chinois
En oubliant aussi les malheurs du temps
Dans le cri des gabians
Ou les accents du jazz
Qui emplissent mes oreilles
Tu demandes : nuages ou vent
le bois épais l’ombre doublée
Il reste la chair en languissant
Ombre : tu tiens le regard figé
Tu serres le voile - tu oublies
un par un les mots consentis
Le pied avant - heures oubliées
Le soleil bouscule le silence
La pluie à la cime des arbres
08 mars 2024.
C'est le pied
Ou c'est pas le pied
Le pied de vigne
Le pied des grues
C'est pas tous les jours
Qu'elles rigolent
Parole parole
C'est Prévert
Et ses pieds de nez
Au Général qui en mai 68
Ne salue plus
Excepté Massu
À Baden Baden
Pied innocent
Dansant Padam
Padam padam
L’usage attendre l’hiver - je vois
Le fil : tordre le pied - les arbres
En chemin entendons les heures
Tu cherches la face pour mordre
Je ne sais rien : ciel tu y penses
La rosée - matin calmé : il reste
Tu vas - serré – j’y viens
Tu voles : nous sommes clairs
Pied innocent : tiens mon hiver
08 mars 2024.
grain de lumière
de sable et d’argent
l’œil scrute
le cœur de l’arbre
le jour la nuit
gouttes de pluie
le vent disperse
les graines de vie
saules chênes osiers
graines multipliées
tu tords le pied - allons
je te tiens face en face
une saignée te reprend
l’eau sur chaque tuile
tourne vers la gloire
lenteur : un jour la nuit
tu commandes - reviens
nous sèmerons des arbres
pas à pas : la ligne suivie
08 mars 2024.
Tu trembles
Carcasse
À Saint Gilles
Par le roi
Les chevaux
De bois
Du manège
Le ciel par-dessus
Le toit tranquille
Où marchent les colombes
De la paix
Tu trembles
tu trembles
un ciel calme
ne cède pas
nous venons
le cœur noué
la mer au jardin
J’y suis : viens-tu
05 mars 2024.
Petits chemins et grand chemin
El camino se hace al andar
Sentiers qui bifurquent
Ou qui se perdent dans les ruines circulaires
Les arènes
Les livres de sable
El camino se hace perseverando
Si l’on s’attend à ce qui tient : ils tournent
– chemins Le sable sous les dents – un reste
de saveurs Les chansons usées : en coin
Bois ou poussière tu trembles - tu chauffes la trace
Au cœur le dois-tu le prends-tu : ne cherche rien
Tu hésites il reste des seuils : dépassons
Ourdissons-les – faible cœur retourné
Comprends les heures entendues
Aveugle tient-il sur le sable – chemins
05 mars 2024.
Vent sans suite :
foudre silencieuse
années passées
avenir pansé
fleur au fusil
respiration
sous les branches
poumons cousus
foudre déchue
Si l’on tient au vent — aux branches sans suite :
la foudre silencieuse
Tu te prends — tu t’étires — tu me reprends
Je construis ce qui tiendra : tu penses aux années
tu penses l’avenir
Les armes — même chargées de futur — chantent
Comme l’on respire : nos peines — branches personnelles.
Tu vois plus loin : la peine — les tourments — les arbres perdus
Encore la vie reprise : je suspendrai la foudre
05 mars 2024.
Carême prenant
Les loups sont rentrés dans Paris
Tapisserie prise au lacet
Comme perdrix
Fil et surfil
Il n'y a plus d'après
Ni d'autrefois
Laisse filer laisse descendre oh le ton monte
Tout recommence je tiens tu viens il se ressemble
Carême prenant en face pour le regard - les ombres
Les insectes le geste la confusion : tu cherches
Je tends le bras tu serres la main les images les arbres
Aux confins je suis celui qui passe tu reçois je surfile
Tu tiens la main le lacet les armes redoutables les oiseaux
Tu y penses lorsque la nuit revient comme la fin d’un monde
Jour prenant carême absent une vie : le geste dans l’ombre
05 mars 2024.
Je vous demande un peu
disait ma mère
Le charme du temps écrit avec un crayon conté
Le jour où la pluie viendra
chantait Bécaud
Quand il est mort le poète
L'absence de l'ami
Et tout le bataclan
Demander la lune
à qui ne l’a pas
et plus loin encore
en rompre le charme
la pluie fait silence
ses larmes sont tues
sous l’écorce des mots
des syllabes chantées
rêve de lune blanche
tends-moi la branche
de cette face cachée
cerclée de lumière
On se demande : je te retiens je te regarde nous irons
bien Plus près je te demande serions-nous encore ici
Plus et moins oh avec la vie le charme du temps conté
La pluie ne vient pas je te tiens tu espères l’échange
La vie autour devant tout ceci je demande irons-nous
Bois perdus écorces arrachées : le rêve dompte le geste
À la lune tout est blanc je demande chaque branche
La voix commande - ce qui tient au délice et qui fut
Tout résonne nous entendons : j’aime – en silence
05 mars 2024.
Tiens est le mot qui revient le plus sur poésie à Franquevaux
Ici je me tiens
Le rêve du tien
Dans les temps anciens
Tiens voilà des rives
et des chemins qui bifurquent
Sans rimes ni raison
Tiens nous vivons
La cinquième saison
Laisse à dire laisse à faire le pourquoi des saisons Je nous tiens
tu espères avant ce qui nous concerne : tout pour choisir le rêve
à tenir J’emploie tu arraches nous sommes devant au plus haut
À la porte le reste des ans les temps anciens dire les rires contenus
Pour le faire - pour masquer je ne te comprends pas univers tourne
Nous sommes échangés nous allons sur la rive au-devant quelqu’un
Au reste ils tiennent et comprennent : mains ouvertes épaules
larges Tu tires tu trompes je ne te vois plus tu reviendras peut-être
Je te donne tu restes nous allons sur le chemin nous tournerons là-bas
05 mars 2024.
Oracle racle
L'avenir du passé
Le chemin qui recule
Vers le futur
De l'espace intérieur
L'aurore des paroles
La promesse de l'aube
Le crépuscule des dieux
La mélancolie des soleils couchants
Sur nos grèves
Voix
sombres
oubliées
hier le feu
sur le chemin
murmure des
eaux claires
les doigts
espèrent
écrivent
encore
les souvenirs
la vie offerte
la mer
le vent
le jour
la nuit
les heures
demeurent
la joie
sur le sable
s’inscrit
voix d’empereur Le feu éteint l’impératrice
son ombre : Devant le seuil tout s’arrête
Je tiens tu donnes aux rochers aux herbes
un murmure un son clair Sous les pas
sous les doigts sous ce qui reste d’espérance
la vie ouverte les vertus les souvenirs précis
Les montagnes au-dessus la mer en dessous
la nuit le jour Les heures complices Tout est
donné Pour la joie il reste le sable : ôte racle
01 mars 2024.
Feuilles bleues aux branches
le ciel
d’or et d’argent
la voix s’est tue
silence
clair est le temps
l’air est léger
dans son drap bleu
l’ombre a ses raisons
et rêve d’une étoile
âmes vertes des saisons
les fleurs scintillent aux portes des cathédrales
Ô ciel bleu branches ou feuilles on arrive Tout
est porté de marbre d’or de fil d’argent On est
encombré fatras de choses : belles lourdeurs
Du plus léger du plus futile je te tiens pour responsable
l’effondrement est proche Nous ne tiendrons plus nous
ne verrons plus ce qu’il y a à voir le beau le clair le grand
La plus profonde des raisons l’état des âmes le reste des saisons
Tout avance les fleurs dans les cathédrales la vie imparfaite l’élan
de toute chose vers ce qui n’est pas conçu Attendons rien ne tient
01 mars 2024.
On se bat
On s'emparouille
On s'insulte à bouche perdue
Et quand on veut se rendre sourd
aux injures
On fait chanter les rossignols
J’ai choisi tu tiens on se bat - je tourmente tu tiens
au secret tu formes Je distance tout est au présent
tout commence Je suis à l’aventure ici tu cherches
le contact tu couronnes je comprends Il faut effacer
les injures il faut ouvrir la main Le cœur au-devant
la vie en espérance L’erreur tout tient - tout serre
Je demande la constance je suis sur ce qui te condamne
Le pour le contre la vie le regard les jambes si ton destin
tu cours le temps Tu perds les images tu tiens : on se bat
29 février 2024.