mercredi 19 avril 2023

Et sans y penser.

Le peu d’espoir connu, le sable et la course, font battre mon cœur, et course et sable et gestes, et traces du bout du pied, et de la figure tout rentre et te tient, et tu recommences, en sommes-nous bien et bien, sans histoires, sans drames, et drôlement tu proclames, il en remplirait son ciel de pailles et pierres

et gravats, et tranches sur le bord, et livres fendus, et regards incertains sur le devant, sur la brèche on ferme, et les yeux et la narine, nature tu berces sable et course, et devant et en grâce, avec la pluie, sur le dos ton faix de pailles sèches pour remplir un ciel, et des cieux, toiles de sentiments, et boucles

sur le front la vie en apparence, le drame sous le talon, verse et renverse les animaux de paille et de bataille, une traversée et de monts et de plaines, on devient, ici, pour là-bas, du dedans vers le dehors, je te jure, je te prends, je tiens et tu devines, les yeux ouverts, la bouche siffle, siffle, l’air contre les dents

tu tiens et tu murmures un souffle sur un brin d’herbe et de légende, je te tiens et tu traces, filet de certitude, angle perdu et cercles, les eaux sont ouvertes, le calme apparemment revient on le devine, deviendrait-on ce qui est murmure, ce qui est accroché aux branches sous les feuilles, dans le tourment,

dans l’air luisant, à la figure, dans le souvenir, tu respires entre les feuilles, tu es attaché et tu comprends, emmenez tout, précipitez, comprenez, il reste encore et encore des aventures pour la soif, des ouvertures, cailloux perdus, signes dans l’arbre, je bloque et tu comprends, et revenu, et au tournant tu griffes

un peu ton visage à l’écorce, au revenant, à la suspension, tu comprends et tout t’inspire, il reste des saisons, il reste des fortunes et tout ici est tordu, en avant et en attente, au-devant dans l’escalier, sur le service tout respire, il en remplirait son ciel de paille, il ne reste rien, comptons, trébuche sur le rebord,

à la paille il reste de la poussière, je suis tenu et tu comprends, envolons-nous et respirons sur le chemin, et sur le toit, bien loin, bien loin au-dessus des fenêtres.    

18 novembre 2022.

1 commentaire:

  1. sans réfléchir
    je picore

    le peu
    de pierres
    et de gravat
    boucles
    sur le front
    entre les dents
    tu tiens
    le tourment

    dans l'air
    tu griffes
    ton visage

    sur le rebord
    à la paille
    des fenêtres
    sans y penser
    tu as du bleu
    au bout des doigts

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