lundi 17 avril 2023

Le parfum, le fil.

En considérant, et tourne, et reprends, tire et recommence, tu cernes et tu rejoins, force et courage, bien plus, et plus encore, force et courage, tu resterais ici, tu parlerais d’ici, et surtout, tout te tiendrait tranquille, et la lune et chaque élément, quand va et vient la canette du monde, je tisse, je tisse,

et tu files en viendrais-tu à bout, ficelle et correspondance, une lettre et un bouton, une phrase et des yeux à ouvrir, sarcasmes et confidences, j’en suis, et ici surtout je tremble et tu respires, émotion contenue, repères oubliés, au-delà, il ne restera rien, au-delà la vie est incertaine, tu reprends et tu tournes,

devant, dans la nuit tu accroches la lune, cœur en apprentissage, raison débordée, marches aux escaliers et reflets sur le cuir, ta joue est irritée, tu tournes et tu te noies, y serions-nous encore, y serions-nous longtemps pourtant, et pourtant, les choses sont en place, un avenir, des regards et tu tires,

encore et encore les fils de chaque aiguille, chas perdu, et ressorts sans attentes, à faire et à entendre, du trouble et de la déraison, tu trembles et tu agites branches et feuilles, en haut, en haut la lune au ciel rompu, en écheveaux rompus, tu tires, tu espères devenir des traces et du poids, en attente,  

des troubles et des arbres, sur le chemin, au monde, aux splendeurs tu tires et tu entends, y sommes-nous, je te tiens et tu reprends sur le dos de la main, sur le bras et au cœur, les éléments demeurent, air, terre, feu, l’eau vive trace un chemin, tu suis et tu cours, en courrais-tu encore au vent, au soleil,

sur terre tout t’accable, tu tiens et tu retiens et tu tires le fil des heures et des lois, arbre tombé, écorce à l’abandon, un peuple sur la terre, une lueur dans la mémoire, je te tiens et tu commences, je te donne, en considérant, tourne et reprends, tire et recommence, tu cernes et tu rejoins, la force, le courage,

les traces au sol, terre et feu et eau, dans l’air tout te brûlerais, tu tiendrais la charge, et l’espace devant au plus et encore, sur la main, sur les bras, le parfum, le fil des choses regrettées. 

15 novembre 2022.

1 commentaire:

  1. UNE MANIÈRE DE TENIR LA MORT À DISTANCE Même si ce n’est jamais facile C’est un vrai plaisir de proser des vers Qui tiennent la mort à distance Qui lui tire la langue Qui défie les Parques voulant couper les fils Qui tissent et retissent l’histoire de ta vie…Et la navette va !

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