vendredi 7 avril 2023

Les prévenances.

Et laisser germer, voir encore, tout grimpe, dans l’obscurité cherche, cherche, la lumière, tu tiens, tu devines, tu rayonnes comme, comme, un oiseau, sur la réserve, au-devant, en espérant, en tremblant, sans rien y faire, en détail, les prévenances, les larmes arrachées, au coin des yeux tu devines,

j’en suis, j’y suis, tu tournes et tu accumules, les mots égarés, les images sans effets, du troc et des révélations, tu cherches, tu cherches et tu remplaces, que restera-t-il, un mot prend une autre tournure, tu révèles et tu affirmes, ici, ici apparait un peuple intelligent, je le tourne, je le réserve, être,

j’en suis, j’en suis encore, et encore à son contentement, je te cherche et je te trouve, animal muet, les larmes au coin des yeux, il était là, il y était, et je reste, et je demeure, et je chanterais encore, et encore, la victoire, le reste est un rayon, tu brilles et tu consoles, je te suis et tu me tiens, et pour longtemps,

pour encore, j’en suis à demander que reste-t-il, où est cette victoire, le crépuscule, le jour levant, les astres et les nuages, je te cherche encore, et encore, à chaque carrefour, dans chaque tour, sur le cadran, horloge, pleine lune, raison et complétude, que te reste-t-il, que t’abandonnent, échos, vallons,

forêts, sur les pierres tu graves, et tu arraches le lierre confondu, front dépouillé, branches et feuilles, oiseaux et fortes bêtes, brame et rut, et de ruissellement en postures parfaites, je suis ici, tu es encore et encore, là-bas si loin et de feuilles en feuilles et de fétus en prairies rases, je te tiens et tu observes,

d’un deuil à commencer, d’une évidence sans émoi, je te tiens et tu me lances des regards, à voir encore, et laisser germer, tout grimpe et de l’obscurité, tu cherches et tu m’as deviné, il n’y a rien sous les feuillages, un rameau pour couvrir, et couvrant le corps nu, et aveuglant les yeux en pleur, pleurant,

on se commande, on respire, et tout encore de branches en branches est porté, j’en suis, j’y suis, tu tournes et tu accumules, les mots égarés, que t’abandonnent échos, vallons, forêts.  

01 novembre 2022.

1 commentaire:

  1. « tu tournes et tu accumules, les mots égarés, les images sans effets, du troc et des révélations, tu cherches, tu cherches et tu remplaces, que restera-t-il, un mot prend une autre tournure, tu révèles et tu affirmes »
    73 Mes mots jouent aux billes Sur le chemin de mes vers Cailloux genoux choux

    74 Mes petites filles Ambre Jade et Alice Merveilles et délices

    75 Moi et mots usés Ne jamais se retourner Chemin du Centaure

    76 Mon arbre de vie Entretient ma cheminée Des cendres au miel

    77 Passer des écluses Chaque nuit sur cette page Les ans de mon âge

    Pour Michel Chalandon : 5 lignes de mots jouant aux billes en forme d’haïkus samedi 5 avril 2023

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