lundi 19 août 2024

(tout est préservé)

Ô mon cœur tu réponds on se lève on envoie la tête et les pieds devant on s’arrête on reprend je te tiens tu suis nous allons de fleurs en forêts sapins en promenades au-devant à la reprise tu cours sur les aiguilles tu colles tes pieds résine et tremblement ce qui reste à comprendre ce qui nous suis je suis au piège tu es à l’ouverture faisons fumer les aiguilles brûlons ce qui reste sous chaque arbre sous chaque pont les eaux réunies les pierres et les bruyères boues et graviers et ce qui tourne dans le reste de la fontaine je te tiens tu me vois je t’espère tu reviens des bois des vallons et tu retiens les fronts dépouillés aurore pâlie laisse filer l’eau du torrent tu y reviens jours faits de mélancolie il me revient cette petite chose subtile et âcre quasi la malincunia pour rompre les eaux pour dire encore la voix chaleureuse le temps pour comprendre un mot plus un autre que de belles choses un jour au soleil ensuite la nuit et la mélancolie regarde couler comme l’eau du torrent il te reste à comprendre nous tournons du vert à la guerre et pourtant nous aimons aiguilles et mousses le vert et les fougères le temps et un mot pour un autre il te faut respirer : respirer me condamne à mourir respirer me condamne à mourir respire et ne perd pas ton temps il te reste l’espérance tu dirais ceci est-ce important cette dent cruelle me condamne à mourir respire après mourir retiens et recommence sans que le temps ne cesse respire à mourir et ne retiens rien il faut avancer la fin ne tient pas à toi nous sommes entre d’autres mains pour d’autres circonstances sans risque sans attendre quand tout est compris tu changes et n’oublie il faut mourir après respirer sans que cesse le temps tu avances et bruit le vent et tant et tant tu oublies la tristesse reste : reste la mélancolie et ce qui tient au creux main habile cœur incompris tu restes fier et droit  

(tout est préservé)

Tu tiens dans chaque main les deux parts de ton cœur tu tiens et tout revient tu partiras tu compteras et tu tiendras les deux faces du monde et devant et arrière de fleurs et de choses joyeuses les larmes oubliées souris malhabile tu ne retiens ni heurs ni frissons devant le puits profond fin de jardin et sources calmes puits et sources les eaux assemblées le temps reconnu tu tiens les deux bout de ton corps esprit en mal d’agir tu ne résistes plus les heures oubliées le frisson et l’oubli nous allons nous venons nous sommes encore au retour les deux parts de ton âme la cage et les oiseaux les souvenirs perdus les rires et les larmes et quand il fait nuit il me revient peut être un peu de cette mélancolie pauvre petit cœur de chansons tristes et formes désespérées les armes et les voiles bannières accrochées je te revois tu me reposes je tiens à ton présent je compare et tu envisages nous sommes assis et deux au bord : au bord tu penses îles tu penses fièvre tu penses matin seuls et tu revois il étaient et jeunes et droits et figures à composer je te tiens tu descends et nous joignons les draps et les choses à oublier cœur tu réponds on se lève on envoie la tête et les pieds devant on s’arrête on reprend je te tiens tu suis nous allons de fleurs en forêts sapins en promenades.

21 novembre 2023.

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