samedi 24 août 2024

tu devines

Comme ce qui est obscur, comme ce qui pèse à tes épaules ton regard tourne et se concentre j’en suis encore je suis à bout à faire à dire nous sommes épuisés nous venons nous allons on ne cherche plus l’ombre on ne dit plus la fièvre nous ne sommes plus à la foudre le calme sous la cendre le tison encore chaud les éclats semés tout est à prendre il faut poser les graines une à une arroser un peu et un peu souvent peu et souvent du geste tu massacres la vie en attente ton dos tire tes hanches bloquent tu deviens tu devines,

(oh toute chose prise)

Creux et grands chemins, oiseaux au sable oiseaux et crépuscule tout passe et agite le bec les plumes comptes inversés surprises dévoilées chemins et confidences on se tient on prend tout te détend tout te transforme les mots les choses les époques une à une un espoir une aventure tu tournes et tout arrive les forces dévoilées il ne reste plus de secrets les mots révélés la vie en sacrifice je t’offre le sens de chaque chose je tiens tu revoiles nous allons nous venons de fuites en paniers berceaux draps étendus promenade serez-vous sérieux tiendrez-vous sagement dans l’ombre sous les feuilles arbre aux branches étalées ombre tendue tu grimpes sur ton ricin Jonas de Ninive est-ce toi me dis-tu me tiens-tu me trompes-tu enfin comprendre s’il le faut éclaircir toute chose les larmes les yeux oubliés combien posons-nous de questions sommes-nous en réponse,

(et le signal et le suivant et)

Ce qu’il faut, les soins tout commence y sommes-nous vraiment un clos de silence des erreurs étalées des rires en absence corps épuisé menton plongeant je tiens tu suffoques nous sommes au contour de chaque chose les mots les jours les heures les phrases il ne reste rien il ne se défend rien ni face ni pose ni recours tout est installé tout est au figuré le décor les branches les lampes aux carrefours je te tiens tu me dois nous sommes en attente devant ce qui nous reste devant ce qui tient,

(rochers et vallons calmes)

Le ciel, noir rouge jaune nacré en attendant la pluie en voyant ce qui reste les herbes en péril les fleurs abandonnées tu marques tu contiens tu tournes et je respire ciel changeant ciel changé heures précises et couleurs à chaque branche étoile du matin lune de chaque jour cercle puissant tu retournes la question des questions te reste-t-il des interrogations questions perdues rien n’est souligné ni marque ni mépris je tourne et tu contemples nous sommes à rebours nous venons ici : ici tout compris à rebours quand je rêvais un monde à l’envers et cric et crac il était une fois tu rêvais le monde revenu les gentils les méchants les beaux la laideur monde revenu comme ce qui est obscur comme ce qui pèse à tes épaules il faut poser les graines une à une et arroser un peu et un peu souvent peu

24 novembre 2023.

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