jeudi 23 mars 2023

Immédiatement.

Rentrer et sortir, situer, entendre, comprendre j’en suis au bout, je dépends de chaque branche, les feuilles oubliées, les fruits qui restent, tout au semblant, tout au pesant, tu es ici et ici tu témoignes, fleurs, fruits, feuilles et branches, tout compterait, tout tiendrait, immédiatement, dans la mémoire,

tu serres l’écorce, et de grain en grain, de branches en histoires, on avance, oiseau perdu, cœur oublié, vie sans rires, une moisson perdue, un bout de bois, fétus et brindilles, toute poussière tombe, et tu étends au sol, au sol bien sûr un drap, une toile marquée de fil d’or, marquée de réserve et de contenu,

tu te tiens, tu ploies sous les arbres, cœur ouvert, soupir à entendre, je te donne et tu prends, prendrais-tu bien ce reste de rosée, ce tourment qui retient et te pose au détour, tu penses sentier, un détour, un sentier, et l’herbe, et l’herbe, tout en sourire, il reste un cœur étendu, plume posée au détour,

sur la toile, bois silencieux, les animaux ne parlent, plus il reste, il reste, et tu proclames, à l’ordonnance des saisons, un cœur de raison pure, un tourbillon qui ploie aux épaules, je parle, je parle, et plein, et sans trembler je tourne, tu reviens et tu chantes, et froid, et neige, et vent, un reste de grésil,

ce qui souffle au-devant, tu te tournes vers la montagne, et froid, et vent, et neige, et retour, tout ensemble cherche et considère, la définition, les mots, les uns pour les autres, et la vie en avance, je te tiens et tu cherches, je suis ici et ici je te réclame, d’un fil cerclé de rouge, et feuilles en branches, des fleurs,

des fruits, tu observes, tu tiens, tu retiens et tu enlaces, il te faut, il te faut une parure, des réponses aux questions, des armes à retourner, et en l’air, en feu, en terre, en joie à polir, à tenir, l’espérance pour ordonner, je te tiens et tu commences, pour la clôture, cœur en cage, pari perdu, pierres jetées,

tourment défendu, je te recherche et tu me voies, oh ici tout reprendre et répondre, sans fin, aux questions que l’on ne posera jamais, voir venir un monde raisonnable.

27 octobre 2022.

2 commentaires:


  1. Au bout de chaque branche, des feuilles et des fruits vestiges de la mémoire. Sous l’écorce, un grain, un éclat, une histoire oubliée, un cœur en hiver, un oiseau revenu au printemps des années. Bois limé, fétus, ramilles, poussière d’étoiles, fil d’or, le temps est à l’arrêt.

    Souvenirs sous les arbres, cœur à cœur en sursis et baisers de rosée. Herbe rase et duvet sur la joue. Dans la toile d’araignée perlée de lumière un évènement enfoui, un reste de grésil, un refrain mal appris. Au souffle du printemps le réveil est certain.

    La joie est dans la terre, l’espérance est aux nues. Sous la pierre du jardin, un murmure tout d’abord confus, puis des mots, des couleurs, un poème sourit. La vie, rien que la vie.



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  2. QUESTION SANS RÉPONSE

    -Si quelqu’un répond à ta question, c’est qu’il n’a rien compris.
    -Mais quelle est la question, je ne m’en souviens plus ?
    -Mieux vaut la laisser en suspens, tu ne crois pas ?
    -Non, je préfère que tu me la rappelles.
    -J’en ai deux à toi de choisir.
    -La deuxième.
    -Pourquoi y-a-t’il quelqu’un plutôt que personne ?
    -J’ai compris.

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