vendredi 3 mars 2023

Et tu comprends.

Pour savoir si cela va, ou le contraire, pour entendre dire cela va, ou le contraire, les questions et les réponses accumulées, les descriptions sur le banc de pierre, vois-tu ceci, entends-tu cela, dire obligatoirement cela en place de çà, richesse ou manière, et si manière, forfanterie et arrogance, ou éloignement,

tout ainsi est mis à la distance, avec le vent du nord portant, de proche en proche, tu tournes et considères, ils sont là, et ici ils se libèrent, les mots un à un, les phrases, de précision en précision, les discours, la fortune, que le vent du nord, porte de feuille en feuille, mémoire éclaboussée, risque tenu, tiens-tu,  

vois-tu, ici écoutes-tu, et ici entendant, tu traces et tu composes, de réflexes en réflexes que le vent du nord porte, tu avances et tu comprends, ainsi, ainsi, l’été est tourné au printemps, tout recommence, après la pluie, avant la pluie, plus de fraicheur et de complicité, tu es étendu et tu observes, lune, étoiles,

et filantes et satellites, Diane Séléné, lune de beau métal, et tournant, et rentrant, tu tiens sur le sol, tu berces ainsi, ainsi, l’insomnie, le duel entre toi et ce qui te reste, corps dévasté et mains tremblantes, on tente, on espère, la fermeté, et on regrette l’enthousiasme, et ferme et droit et cherchant, tremblant,

dans le ciel les astres et leurs noms, les histoires, toujours quelqu’un pleure, et ici où là-bas, quelqu’un est mort, on tourne, on s’affaire, et fourrageant, on cherche, on cherche, beaucoup de fermeté, et encore plus, encore plus d’assurance, en un vol, en un abri, du plus bas au plus haut, des sentiments en chantier,

des répliques, je suis, en chantant, suivant tu donnes une indication, signe ou symbole, et concurrence d’un mot pour l’autre, où donc, où donc es-tu rendu, d’images en paysages, de bannières en symboles, d’idées en concepts, et de fleurs en fruits, tu te démènes et tu comprends, encore, encore,

et encore, les lois et les raisons, les lettres capitales, l’obscurité vaincue, les questions et les réponses accumulées, les descriptions sur le banc de pierre, et vois-tu ceci et entends-tu cela.

27 août 2022.

 

1 commentaire:

  1. Sur le banc de pierre les mots vont, viennent, interpellent et s’interpellent. Ils appellent avec arrogance. Le vent glisse entre les mots, les libèrent sur parole, et ils mordent les phrases, les discours de fortune. Ils inondent les pages de mémoire collective.

    Ecoutons la chanson bien douce qui ne pleure que pour nous plaire*, elle fait la pluie et le beau temps, et dit aux cœurs complices la vérité comme une étoile*. La lune blanche des insomnies luit entre les branches où le vent pleure*. Duel des cœurs entre les pleurs.



    * Verlaine

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