samedi 12 août 2023

(de crème et de miel),

(de crème et de miel),

Tu te dirais en tourbillons, comprendre enfin, enfin et prendre par en haut, tout tombe mieux et rempli le présent, tout coule et tout remplit les formes et les pensées, précisions et circonstances, tout se prend et tout te donne, tu comprends ce qui te reste à prendre, des ordres et du temps pour la douceur et ce qui reste :

(de crème et de miel),

des effets et des surprises la voix en haut, tout coule et ruisselle, comme ce qui est plein :

(de crème et de miel)

du plus récent et du plus complet, aux heures oubliées, les rythmes à soutenir, des visages posés sur le sable, en tout, entre autres, au-devant, dans le temps, tout pour se rendre aimable, et tu m’as oublié corps :

(de crème et de miel)

tout te pique et tu entames des cercles, du courage, des élans et des soubresauts, frissons et circonstances, je te tiens et tu me donnes, un tiers et un quart, si tôt, si tard, au loin, au loin, à la candeur, le jour levé, les yeux au ciel, étrangement devant, le jour levé, l’aube blanche et à souhait :

(de crème et de miel)

les oiseaux, au charme, abandonnés, si tous les ans il te revient de changer et changeons rumeurs et circonstances, tous les ans et changer, changeant, changeons de climat et renouvelle, et tout prendre de haut et de plus haut encore, et monter, en descendant oublier les marches, si tous les ans on change de climat tu reviens ici et encore la joue sur le cuir et aigu et coupant, comme un éclair au fond de l’œil, une aventure tu marches, tu cours au précipice, crainte abandonnée il reste un grain acide sur la joue cuir coupant, étrange sourire, je te donne et tu reprends, tu tournes sur toi-même tu prends encore, en avant les épreuves à oublier le regard et depuis longtemps l’absence, on a changé de vie et de climat et chaque année, il te revient, il te reprend voix ouverte, cœur évanoui :

(de crème et de miel)

non conclu, non achevé, se perdre dans l’infini, et que le vent tourne.

27 février 2023.

1 commentaire:

  1. J’envoie à la suite
    Et en vis-à-vis
    Des tourbillons
    De crème et miel
    Ce poème évoquant
    Le clinamen :
    « Déviation inclination
    D’un atome
    Qui tombe dans le vide
    Pour former un corps »
    La théorie d’Épicure
    Et de Chalandon

    écriture blanche
    passante des nuits
    où l’on demeure éveillé
    tel un feu follet


    il est 1:48

    c’est le commencement
    le premier coup de dés
    les chiffres du hasard
    d’un homme approximatif

    il est 1:56

    en attendant la suite
    qui ne vient pas
    tes oreilles participent
    au grand bal des acouphènes


    il est 2:02

    tu songes à Moby Dick
    à l’obstination de la mort vieux capitaine
    poursuivant la baleine blanche

    là-bas laine blanche
    flocons de neige et ceux d’argent
    et que n’ai-je
    en cet instant
    le duende des gitans
    et le murmure des maîtres
    disant leurs vers anciens

    il est 2:07

    mais peut-être
    faut-il oublier leurs chimères
    soleils noirs et obscures clartés

    la tache aveugle
    la vache aveugle
    des nuits obscures
    vaca ciega
    en la noche oscura


    il est 2:17

    dizesept
    police secours
    crient les provençaux
    au loto des familles recomposées

    il est 2:20

    tu t’accroches aux mots
    tu erres sur l’aire
    des vents contraires
    jetant les grains
    du clinamen

    il est 2:22

    les trois deux
    apparaissent en rouge
    sur le petit réveil
    posé sur tes livres de chevet


    il est 2:24

    tu changes de page
    tu entres par la porte sud
    de l’oppidum sans nom

    il est 2:25

    tu aimes les fleurs d’encre
    les encres blanches des amandiers
    les amours jaunes du mimosa
    que tu as planté à la naissance
    de ton petit-fils
    un vingt-huit février

    il est 2:34

    homme patient
    homme industrieux
    homme égaré
    homme tranquille
    prosant ses vers
    de fourmi

    il est 2:36

    tu te frottes à la langue d’oc
    des troubadours
    l’éclair du trobar clar
    l’obscurité du trobar clus

    2.38

    tu revois le clos entouré de cactus candélabres
    dans les hautes terres de Goajira
    sous la clarté de la voie lactée
    où marchent interminablement les indiens morts

    il est 2:39

    le feu sous les cendres
    le peu de miel
    que l’on prélève
    sur l’arbre à maux

    il est 2:44

    encore quatre minutes
    monsieur le bourreau
    bour et bour
    et rataplan
    à rebours
    du temps compté
    de nos nuits blanches

    il est 2:46

    l’espèce de poème
    rend grâce
    et se brûle
    sous le réverbère
    des éphémères

    il est 2:48

    une heure est passée
    dans l’immédiat du gazouillis
    d’une main sur une feuille blanche
    quelque part dans l’inachevé





    RépondreSupprimer