(de crème et de miel),
Tu te dirais en tourbillons, comprendre enfin, enfin et prendre par en haut, tout tombe mieux et rempli le présent, tout coule et tout remplit les formes et les pensées, précisions et circonstances, tout se prend et tout te donne, tu comprends ce qui te reste à prendre, des ordres et du temps pour la douceur et ce qui reste :
(de crème et de miel),
des effets et des surprises la voix en haut, tout coule et ruisselle, comme ce qui est plein :
(de crème et de miel)
du plus récent et du plus complet, aux heures oubliées, les rythmes à soutenir, des visages posés sur le sable, en tout, entre autres, au-devant, dans le temps, tout pour se rendre aimable, et tu m’as oublié corps :
(de crème et de miel)
tout te pique et tu entames des cercles, du courage, des élans et des soubresauts, frissons et circonstances, je te tiens et tu me donnes, un tiers et un quart, si tôt, si tard, au loin, au loin, à la candeur, le jour levé, les yeux au ciel, étrangement devant, le jour levé, l’aube blanche et à souhait :
(de crème et de miel)
les oiseaux, au charme, abandonnés, si tous les ans il te revient de changer et changeons rumeurs et circonstances, tous les ans et changer, changeant, changeons de climat et renouvelle, et tout prendre de haut et de plus haut encore, et monter, en descendant oublier les marches, si tous les ans on change de climat tu reviens ici et encore la joue sur le cuir et aigu et coupant, comme un éclair au fond de l’œil, une aventure tu marches, tu cours au précipice, crainte abandonnée il reste un grain acide sur la joue cuir coupant, étrange sourire, je te donne et tu reprends, tu tournes sur toi-même tu prends encore, en avant les épreuves à oublier le regard et depuis longtemps l’absence, on a changé de vie et de climat et chaque année, il te revient, il te reprend voix ouverte, cœur évanoui :
(de crème et de miel)
non conclu, non achevé, se perdre dans l’infini, et que le vent tourne.
27 février 2023.
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RépondreSupprimerEt en vis-à-vis
Des tourbillons
De crème et miel
Ce poème évoquant
Le clinamen :
« Déviation inclination
D’un atome
Qui tombe dans le vide
Pour former un corps »
La théorie d’Épicure
Et de Chalandon
écriture blanche
passante des nuits
où l’on demeure éveillé
tel un feu follet
il est 1:48
c’est le commencement
le premier coup de dés
les chiffres du hasard
d’un homme approximatif
il est 1:56
en attendant la suite
qui ne vient pas
tes oreilles participent
au grand bal des acouphènes
il est 2:02
tu songes à Moby Dick
à l’obstination de la mort vieux capitaine
poursuivant la baleine blanche
là-bas laine blanche
flocons de neige et ceux d’argent
et que n’ai-je
en cet instant
le duende des gitans
et le murmure des maîtres
disant leurs vers anciens
il est 2:07
mais peut-être
faut-il oublier leurs chimères
soleils noirs et obscures clartés
la tache aveugle
la vache aveugle
des nuits obscures
vaca ciega
en la noche oscura
il est 2:17
dizesept
police secours
crient les provençaux
au loto des familles recomposées
il est 2:20
tu t’accroches aux mots
tu erres sur l’aire
des vents contraires
jetant les grains
du clinamen
il est 2:22
les trois deux
apparaissent en rouge
sur le petit réveil
posé sur tes livres de chevet
il est 2:24
tu changes de page
tu entres par la porte sud
de l’oppidum sans nom
il est 2:25
tu aimes les fleurs d’encre
les encres blanches des amandiers
les amours jaunes du mimosa
que tu as planté à la naissance
de ton petit-fils
un vingt-huit février
il est 2:34
homme patient
homme industrieux
homme égaré
homme tranquille
prosant ses vers
de fourmi
il est 2:36
tu te frottes à la langue d’oc
des troubadours
l’éclair du trobar clar
l’obscurité du trobar clus
2.38
tu revois le clos entouré de cactus candélabres
dans les hautes terres de Goajira
sous la clarté de la voie lactée
où marchent interminablement les indiens morts
il est 2:39
le feu sous les cendres
le peu de miel
que l’on prélève
sur l’arbre à maux
il est 2:44
encore quatre minutes
monsieur le bourreau
bour et bour
et rataplan
à rebours
du temps compté
de nos nuits blanches
il est 2:46
l’espèce de poème
rend grâce
et se brûle
sous le réverbère
des éphémères
il est 2:48
une heure est passée
dans l’immédiat du gazouillis
d’une main sur une feuille blanche
quelque part dans l’inachevé