mardi 8 août 2023

(pierres sur pierres)

(pierres sur pierres)

De ce jour où meurt un grand homme, comme ce qui se chante, et tout ce qui se doit, : prendre et comprendre le reste des objets, regards et couteaux, tu payes ta part, tu suspends ce qui reste de voiles déchirés, de tremblement, de perplexité, d’orages oubliés, de biens accumulés,

(pierres sur pierres)

d’ornements sans fin, sans recours tu traces et tu exaltes, devant, et retournant du plus au moins, au grand, au petit, il te reste des moutons à compter, des fenêtres à ouvrir, du renouveau et de la subtilité, il te reste à retrouver les messages, bouteilles perdues, boîtes décomposées, ce qui soutient, ce qui reste à vivre, heures et minutes, où sont les fleurs, où est le renouveau, printemps oublié, vertu complémentaire, on se retourne, sur chaque fleur mourante, sur les doigts écartés, sur les portes, tout grince, sur le devant à temps compté, étoiles et flambeaux, de la poussière, abîme de certitude, un océan de trouble et de rumeurs, les fleurs, les arbres, ce qui sent l’avenir, ce qui comble le passé, du trouble et des lenteurs, et doucement tout glisse,

(pierres sur pierres)

un point, et de partage et d’orientation, du renouveau sous les cailloux, amour et transition, on se ferme et tout du ciel descend, les gouttes d’eau, la manne, les éclairs, une tension d’oiseaux en colère, de fleurs guerrières, un océan d’incompréhension, pour tenir, pour comprendre, pour revoir et laisser couler, l’eau de bord à bord, étrangement, sans le dire, des espérances accumulées, sans retour, sans grâce, le péril seul, la force confondue, le calme éternel, on a oublié le repos, tout chavire et te noies, tu cherches et tu désespères, ce qu’il faut tenir, ce qu’il faut comprendre, des cœurs oubliés, du repos incertain,

(pierres sur pierres)

il reste à retenir, il manque le combat, ce qui est essentiel, les armes déposées, les injures, les coups et aussi, encore et encore, sur le côté, à la dérive, la vie étrangement accumulée, les vagues incessantes, les choses énumérées, objets à oublier, trésors dispersés, du grave et de l’ancien lourdement comparés, écarté tu te disperses, tu penses précision et corps défiguré, de ce jour où meurt un grand homme.       

22 février 2023.

1 commentaire:



  1. Un homme meurt sous le regard d’un couteau. Le voile se déchire. L’orage éclate. Sans recours, la nuit est longue. Fenêtre ouverte sur une nuit électrique.

    Bouteille à la mer. Avenir incertain. Ce peu qui reste entre les lignes et les fleurs du jardin. Un cœur craque sous la vague, la rumeur va bon train. Une glissade.

    Sous la pierre l’amour se terre. Le cœur palpite.

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