(marin, marin, vent de bruyères et fleurs oubliées)
À peine retourné, avec joie, un élan, à peine plus petit, à peine plus grand, avec peine un compagnon qui erre, un croissant de lune en voyage, devant et plus encore, plus encore, au-devant, au plus grand, il tourne et protège, comblé, un grand plein, un trop, un proche, au tournant tu es encore, plus encore, encore, sur le talus les herbes poussent, et passant tu fanes le désir, tu coupes le collet et la racine, dent ou carotte sauvage, à oublier, printemps venu, je tourne et tu observes, nous sommes, nous y sommes, grandis et oublieux, il pousse ses nuages et souffle doucement :
(marin, marin, vent de bruyères et fleurs oubliées)
En entendant, en voyant ce qui souffle et retourne, nous sommes au plus loin, sur le devant il reste une barque, il y a du tremblant, et fleurs, et pierres, au loin à débusquer, encore à engranger, de plus, de loin, comme une envie de dire et de faire, il manque un lien secret, des plus ou moins entrelacés, sur le devant, dans la poche, il regarde et commente, sourire perdu, œil troublé, il se saisit, il se commence, et tu passes errant et sans ressource, un œil un seul pour voir et accorder le ton à la lumière, le pied à poser loin, les galets blancs et ocres, je te dis et tu redis il faut imaginer et se garder de l’œil qui voit et qui te trouble, entendre et dire, et faire, ils sont empressés, à combler et à entendre, pied posé, roche cuite et recuite d’un jardin suspendu, d’une terrasse ouverte,
(marin, marin, vent de bruyères et fleurs oubliées)
En sauvagerie, en solitude, au coin du monde, si précis, ouvert sur un peu de ciel, tu fabriques un reste pour la joie, un calme pour le temps du rire, du souffle, du vivant, la loi le comble, retenir les bruyères, comprendre et miel et abeilles, faisons des nuages au ciel, partant en barque et sur la mer, il souffle, il souffle, et juste, et assez un air sauvage, une solitude heureuse, je te tiens, et plus rien ici ne condamne, nous sommes au plus haut coin de ciel, rêves éveillés, on ne condamne plus on ne retient ni âme ni caillou, pour entendre germer les grains ensevelis, les gouttes d’amertume, pour voir et entendre le souffle passé,
(marin, marin, vent de bruyères et fleurs oubliées)
Je tourne et tu observes, nous sommes, nous y sommes et grandis et oublieux, il pousse ses nuages et souffle doucement.
23 mars 2023.
RépondreSupprimerLa lune est en voyage
_______ sur le talus
le printemps venu
pousse les nuages
il reste une barque
_______ au loin
comme une envie
un lien secret
entrelacés à la lumière
en solitude
un peu de ciel
_______ pour la joie
_______ pour le rire
et le vivant sur la mer
comme un rêve
une âme vive
caillou grainé
et goutte d’or
un souffle passe
nous y sommes