(quand donc, jusques à quand)
Du rêve, au plus profond, tu tournes et gambades, jambes ployées, corps à l’assaut, aux franges, au soleil, dans quelle partie du monde, quels confins où pourrait finir la terre, tout aux cieux accordés, dans la vertu, tu restes ici, attaché au-devant, au dehors, déporté, tu condamnes, tout est à supposer,
D’un autre bien, de biens d’autres aventures, tu oublies ici les bois et les vallons, collines tourmentées, fleurs jaunes, ajoncs, cytises et séneçons, de tant d’épines, une colère, tout ici commence, les yeux à entrouvrir, les éclats à supporter, je te retiens, tu examines, il reste à compter et peser les larmes, un temps à venir, un temps à combler, les yeux ouverts, les larmes une à une, du trouble, du repos, des histoires à merci, y aurait-il la grâce, y aurait-il un souvenir, les yeux entrouverts, histoire composée, l’action en attente, je te retiens, tu finis par oublier, un reste grave et clair, les ténèbres si lourdes, la vie amère, la vérité, tout te tient, la vertu, le paradis, l’oubli, les visages, choses mêlées, choses à revoir, tout te reprends, tu espères encore, la vie errante, les oreilles aveugles, oh, y voir encore et oublier à nouveau, je te retiens, tu mêles tes larmes, aux fardeaux, étrangement tout respire, sur le front, sous les yeux le charme, tu te reposes, je t’oublie, y sommes-nous encore,
(quand donc, jusques à quand)
Comme pour oublier le bruit et la fureur, idiot sans charme, un poids insurmontable, je te retiens, tu forces le pas et le trait, d’une figure l’explication, entrevoir, raisonner, comprendre, achever, je te dois, tu m’entends, je murmure, tu clames, depuis loin, fermement, du plus profond, l’oubli s’en vient, tu es à un point de l’éternité, tu figures, je sonne, métal brouillé, clair moment, printemps et abandon, fleurs et poussières, je te dois, tu me façonnes, nous sommes au-devant, j’entends le trépas, tressaillant, la montagne abandonne, le vent vient de loin, tu respires, j’ouvre un œil sur une larme, un flot sur un regret, campagne perdue, histoire aveugle, poison dans la poitrine, le calme à oublier, il te revient, il te condamne, depuis lors, pour un matin, pour une source, tu enjambes ce reste de pont, ce reste de plume, le calme des serpents, la vie abandonnée, tout ici le murmure, une heure, une heure à peine, et tout revient,
(quand donc, jusques à quand)
RépondreSupprimerQuand donc
s’accomplira le rêve ?
aux franges du soleil
aux confins de la terre
aux cieux accordés
à quand ?
aux collines
aux fleurs
aux épines
aux yeux en éclats de soleil
quand donc
cesseront les larmes ?
histoire répétée
temps passé et à venir
au temps présent entrebâillé
souvenirs d’après
à la vie
aux oreilles
aux yeux mêlés
sous le charme des années
à quand ?
comprendre et raisonner
mesurer l’insurmontable
le murmure des clairs instants
les fleurs et le vent
les plumes du serpent
une larme à l’œil dans l’air du temps
pour une minute l’éternité
en ce premier matin du monde
quand donc et jusqu’à quand ?