On l’a vu hier, et il est mort aujourd’hui, et aussi, moi, je jure de mourir, si tu m’abandonnes, repose et conforte, un pas au sol, une éternité pour se dire, reprends et accepte, il ne te reste rien, ni le pire de la férocité, ni, du tremblement les cris et le parjure, et vu hier, il ne reste, ne reste, la tête vide,
le cœur rincé, d’évidences en évidences, tu cherches et tu dessines la trace d’une tombe sous les feuilles, la terre est dure, tu penses la terre est basse, là-haut le soleil si haut, si haut, si tous les oiseaux, tous les oiseaux, soleil joyeux, un ciel tout bleu, tout bleu, sous le vent, sous le vent, les iles, les rochers,
tu restes, je préfèrerais être un oiseau sur terre, un oiseau sous les nuages, tu devines et tu accroches les rêves au ciel bleu, la vie errante, pour lit les broussailles, le ciel tout bleu, il te reste le temps compté, les branches, les enfants perdus, sans conscience, sans rien, il te reste chaque meuble à tourner,
tout devant, tout encore sur le sol, les lames et le fil, le cuir érode la peau, il te reste à pleurer chaudement sur le sol, la tête tourne, le combat, la pression, il te reste à définir, à nommer, à prendre, à entendre une fois et une autre, un regard et des doutes, des erreurs, du vide, pour tout cela la division,
aussi à prendre et à compter les coffres de fer, la peau et les habits, les parures et les colliers, des rires et des cris, je te bats, tu m’assommes, il te reste à partir, il te faudrait revenir, et comprendre, et enflammer le corps au sol, la tête sur le pavé, comment se dire, comment entendre, je t’appelle, tu reviens,
il te reste, déposé au sol, il était là, on l’a vu hier, et il est mort aujourd’hui, et aussi, moi, je jure de mourir, si tu m’abandonnes, on revient, on tient, quelqu’un est parti, il te reste ici à reconnaître la trace de son pied, tu avances, un pas, plus encore, un pas, au loin, ils déplorent, notre, est parti, notre,
moins de force, moins de présence, moins de suite et moins d’idées, des bois et des fontaines, je te revois et tu grattes, au sol, au pieds, entre chaque tronc, racines, fables et certitudes.
28 novembre 2022.
RépondreSupprimerHier
était
aujourd’hui
je meure
au sol
rien
tête vide
en évidence
sous les feuilles
là-haut
le soleil
les oiseaux
le ciel bleu
le vent
là-bas
les iles
les rochers
les nuages
les rêves
la vie
des enfants dans les branches
leurs rires enflammés
leurs colliers de baisers
il reste
sur le sol
la mort
à mes pieds
la racine
d’un été