Enfants
sur le rivage, de chair et d’os, peau ambrée, cheveux de jais. Ils se
souviennent les fleurs, les arbres, les saisons et le murmure des
branches, le chuchotis des feuilles. Grandes heures de plénitude, de
certitude, de bonheur sur le sable, de joie entre les joncs. Leurs
grands yeux étoilés emplis de rêves et de raison. Ils prennent dans le
ciel un flocon de douceur.
Ô ! Souvenirs sur la rive.
Matin
de rose, silencieux et léger. Ce beau commencement du jour naissant, où
tout est murmures et bruissements. En attente du sable et de l’eau sur
la peau. Beauté ultime, juste avant la mort. Juste assez de beauté au
réveil pour affronter la mort. Soleil aux mains d’argent pour embrasser
le jour.
Écoute des voix arrivent, elles disent : nous n’avons
point de maison, nous vivons sur la rive, entre les grains de sable,
entre les joncs notre joie demeure.
dimanche 7 mai 2023
Retour,"Des œuvres oubliées. III."
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