vendredi 26 janvier 2024

(les doigts, le sucre dans le cœur,)

(les doigts, le sucre dans le cœur,)

Comprendre pour avancer, tirer corde à corde, et penser, troubles et anecdotes, rupture et maison en feu, les flammes, au fond le rire et l’attente, tu soulignes ta vie, tu essuies les évidences, de loin en loin, ce qui le peut te porte de feuille en feuille, souviens-toi, reprends et compense, nous sommes au-devant, et rapidement, et assoiffés, un mot pour un autre, bizarrement : « le chien rapide par sa course », « le chien rapide par sa course », il pensait altéré, de petits riens en souvenirs, soir d’hiver et travail, on cherche et sans trouver vraiment on s’arrange, cette histoire reste un mot pour un autre, histoire ou anecdote, de rires en tensions, des soupirs en explosions, la vie est suspendue, le calme sur le dos, sur le cœur, je te retire les droits du conte, un reste de ruisseau, une coulée, tu flaires et retournes le droit, un chapeau, une rumeur, du large et de l’absence, en être pour toujours, mordre et comprendre, je te vois, je te tiens, tu sers et je relance, les mots aux uns pour les autres, les rumeurs et les souvenirs,  les supplices et le silence, je te dois, tu me prends, je te dis : tu avances, finir pour en finir, en reprendre et compter à l’avance, sur le front, sur le temps, sur le cœur, aux joues les mains arrachées,

(les doigts, le sucre dans le cœur,)

Ce qu’il reste de temps, ce qu’il est bien de comprendre, ce qui arrache les feuilles une à une, les cils et les écailles, une veine, et le reste, la poudre et le marbre, les grains et les oiseaux, au-devant, en avance, je te donne le temps, tu comptes pour la vie le reste de splendeur, les étoiles arrachées, je te donne le reste du temps passé, arraché et saisi, tout est porté dans la main droite, l’orgueil sans rien se dire, sans rien rendre, le poids des ans, la course, la raison et l’obscurité, compter à l’avance sur le front, sur le temps, sur le cœur, aux joues les mains arrachées, je rêve et tu combles, chemin perdu, chemin faisant, colère et cruauté, de loin en loin, portes et rochers, tu risques, tu enjambes les jours et les semaines, sans obligation, sans rien, le temps, et passant, et passé du plus haut au plus calme, de raison et d’étoiles nous sommes obligés, nous retournons encore

(les doigts, le sucre dans le cœur,)

Viens à cette fenêtre, viens consoler, viens comprendre pour avancer, tirer corde à corde, sans toi, sans rien, de proche en proche, couleurs, ce qui revient est pour la ruse, mot pour les autres, histoires et anecdotes, perles aux pourceaux, petit et grand troupeau, le registre des habitudes, et les, et les, et les, et le, le calme est devant, sur le dos, sur le cœur, pour en finir, pour y tenir, pour rendre et consoler les corps éprouvés.

21 juillet 2023. 

Pour Maria Dolores Cano, 

" tu che il zucchero porti in mezzo à core "

 



3 commentaires:

  1. grazie mille volte caro Michel


    "Deh, vieni alla finestra, o mio tesoro,
    Deh, vieni a consolar il pianto mio.
    Se neghi a me di dar qualche ristoro,
    Davanti agli occhi tuoi morir vogl’io!
    Tu ch’hai la bocca dolce più del miele,
    Tu che il zucchero porti in mezzo al core!
    Non esser, gioia mia, con me crudele!
    Lasciati almen veder, mio bell’amore"


    https://www.youtube.com/watch?v=ICyFxaMlfII&t=167s

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  2. Où rimant au milieu des ombres fantastiques
    Comme des lyres je tirais les élastiques
    De mes souliers blessés un pied près de mon cœur

    Arthur Rimbaud "Ma bohème"
    Le premier jet du dernier vers était :
    "De mes souliers blessés un pied près du cœur"

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  3. Comprendre le trouble
    les rires assoiffés de mots
    les petits riens des soirs d’hiver
    histoires de mots et d’anecdotes
    de contes retrouvés
    dans le cours d’un ruisseau
    ou le fond d’un chapeau
    en comprendre la morsure des mots
    la rumeur des souvenirs
    et ses plages de silence

    ce qui reste
    des écailles du temps
    des feuilles arrachées
    des oiseaux en sursis
    des étoiles décrochées
    et la poudre d’antan
    sur le marbre des années

    un rêve
    un chemin
    un cœur sur la main
    une fenêtre ouverte
    des mots sans lendemain

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