dimanche 21 janvier 2024

Retour, " (j'écris, crayonnes-tu,) ".

J’écris, crayonne sur le papier d’un temps perdu et retrouvé. Le trouble passe, rouge est la griffure qui raye le cœur. Une voyelle et trois consonnes sur le revers du souvenir. Feuille après feuille je crayonne, le rouge pour le cœur et le bleu pour l’âme en pleurs. Fragile est la trace des mots que je voudrais dire.

J’écris une histoire pour comprendre le geste, retenir le signe, la douce lumière qui caresse le papier. Le jaune pour l’âme en allée, le vert pour l’éternité. Point de cris, ni de larmes, sur le fil de l’ange il reste le O, de la joie comme un cercle, comme une ronde d’enfance sur papier déroulé. Passage unique vers l’infini.

J’écris sur le sable, la sagesse du grand âge, l’univers déployé, le chemin tout tracé de la vie retournée, la phrase à sa source, la vague déliée. De ma main sur le sable coule l’or du mot, et le mot se fait sable, et le sable or du temps. Sur les pages du livre la couleur jaillit, le violet pour la vie et l’orange pour l’esprit.

Maria-Dolores Cano, 20 janvier 2024 à 19:07.

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