samedi 29 juin 2024

Pour Maria Dolores :

Avec ce qui marche tu tournes tu retiens les rêves la nuit sans suite le souffle Tu te tords : drap j’étouffe le poids des ombres le calme sans repos Je ne dors pas je ne veille pas : tu tiens ce qui te reste tu tournes pour toi-même

Le souffle accordé les heures perdues le souffle je te tiens tu me regardes Nous en étions encore à ce jeu panthère je te tue tu me gouvernes Je ne comprends rien ni graines ni brouillons je te tue tu me traines eaux bouillies

Et graines la vie étrange je regarde tu comprendras un jour tu tiendras la nuit Le soleil le matin les heures on revient à la complicité Tu tournes sur le dos sur le côté petite bête pierre perdue nous irons au plus loin : ici

26 juin 2024.

Maria Dolores "reveuse de mots" ici

(branches comptées,)

Tu vois, que reste-t-il à faire, tu vois bien entendu, et voir, et entendre, et rêver, et dormir, et ce qui reste, tu oublies le reste, au devenir, au plus fréquent, tu avances, tu donnes et tu tiens, je cherche et tu retournes l’atmosphère, tu tiens ce qu’il faut au revers de chaque feuille, tout te tient, tu cherches feuille à feuille chenilles et papillons, du froid pour tout résoudre et du bois à brûler feuille pour feuille et branche pour jamais, tu engages, tu reviens, il se fait, il se peut, tu arrives : tu griffes des phrases, des cailloux, quelle splendeur, pierres descendues, clair-obscur, rêverie, cœur solitaire tu noies ce qui revient, tu tranches dans le vif, tu broies les graines une à une

(du froid pour tout résoudre)

Du côté du retour le projet ce qui reste de l’amour la terre les murs du soleil en abondance, tu dirais arrêtons-nous au bord de l’eau : claire fontaine, eaux profondes, animaux à l’abreuvoir, tu rêves, une mangeoire, le foin et les racines, le rang pour tout attendre, un tour et un tour une série, tu tournes et tu considères les animaux en abondance, le retour tout pour éviter la souffrance, bloc à bloc pierre sur l’autre tu construis et tout monte, la vie, le rêve, les branches pour les oiseaux les fleurs pour la parure, joie et espérance, le bien l’humilité, il faut un jour pour les choses insignifiantes : petites bêtes, petits cailloux, petites fleurs, jardins clos, frêles nuances pastel et aquarelle, quelle subtilité du gris léger un ru sur du gravillon, la rive sablonneuse les lentilles d’eau, vapeurs impalpables, tu cherches encore l’heure des splendeurs : soleil, oiseaux lyres, paons, anacondas, vautours et condors, te souviens-tu les vols de gypaètes, larges, larges et puis un jour aigus

(petites fleurs, jardins clos,)

L’amitié, la pauvreté, le martyre, il te reste à conter la douleur : oh partir, on avance, on donne, tout te retourne, tout te rencontre, de branches en branches petites feuilles et grandes circonstances, à l’aveugle au retour aux branches effeuillées les chrysalides perdues, papillons à venir, griffes sur la peau, au genou, la trace, la course tout ce qui réchauffe, tout ce qui fait battre et pulser, tu tiens la veine sous le doigt, tu comptes les coups, il en reste pour arriver,  quelques-unes et autres choses, feuilles étalées, branches comptées

(verre poli, pierres rouges)

Il en viendra encore, il en viendra comment du souffle et de l’attente, des grands et des petits : grands trésors petits bijoux verre poli pierres rouges et bleues au bord de l’eau ruisseau tout sur la mousse, que reste-t-il à faire, te voir bien entendu, et voir et entendre et rêver et dormir, ce qui reste, tu oublies le reste, au devenir, au plus fréquent, tu avances, tu donnes et tu tiens, je cherche et tu retournes  

15 octobre 2023.

Retour, " (larmes effacées) ".


histoire
mystère
l’œil scrute
en conscience
un morceau de cœur
pensif

les oiseaux dérivent
hors des saisons
en d’autres contrées
d’autres rivages
charme des évidences

mots piqués de rouille
nuages buveurs de larmes
et fleurs sans racines
aux portes de la nuit

un œil ouvert
l’autre efface une larme
la parole suit la vague
au large l’infini
le plein de solitude
une aventure

corps sensible
enfant à venir
bouche ouverte
lèvres fraîches
au cœur du mystère
une histoire
en chemin

Maria-Dolores Cano, 28 juin 2024 à 16:33.

samedi 22 juin 2024

(larmes effacées)

À chacun son histoire, mystère, corps sensible, œil innocent, bouche tranquille, nous sommes au-devant, nous sommes en retard, en plein, en conscience, une chose achevée, une erreur réparée, un cadre, un morceau, cœur pensif et folle avoine, oiseaux à la dérive, suppliques et saisons, la vie avance, le charme en évidence, de rage et de figures, de mots et de sentences, tout tenir dans la main, tout confondre, les heures et les nuages, freins et roulements, tout est piqué, la rouille avance, du sanglot et des gémissements, du dire pour le faire, du cadre et des orages à venir, nuages accumulés, fleurs sur le toit, branches en abondance, du vent sur les racines, des graviers, orteils et talons, tout tourne, je gratte, tu patines, nous sommes tenus, bien, confiants, de loin en loin, de pleurs en pleurs, poudre au retour, œil perdu et jambes allongées, je te revois, je reçois sans difficulté, tu grattes, nous en sommes au gravier, aux gravats, à l’écho, de branches en branches, dire voici le jour, entendre : la nuit vient, tu entasses et tout te tient, le nombre, le volume, la peur saisie, le froid venant, toute chose commencée, je tiens, je dois, je forme, tu engranges, tu considères, cœur à l’ouvrage, voix sans écho, de pleurs en pleurs, larmes effacées, une aventure, tu sors de l’obscurité, tu commences, tout te tient, le soleil, le vent, les feuilles aux branches, de pas en pas, avance et retiens, tu vois le jour devant

(et nous en sommes)

Ombres légères, voiles tendus, au reste à la vie, du sable sous le pied, les yeux ouverts, la parole parfois vague, un reste de souffrance, du large et des cailloux, du sac et du ressac, tout tient à l’infini, tout traîne et tout succombe, voix éraillées, cœurs oubliés, procès terrible, tout fait tout, tout fait tient, tu résonnes ici et tu retiens,  tout, tu le chantais avant ta guerre, de dentelles et de simplicité, le corps sensible, le sommet facile, dos au mur, front charmant, des échos et des rires, tout, ensemble, roses sensibles et cœurs ouverts, tout bat, tout tient, je te calme et tu m’oublies, nous sommes au-devant, de tout nous nous méfions, j’en suis encore, tu reviens, nous sommes au repos, nous sommes au sensible, tu chantais enfant avant ta guerre, tout et tout, fait tombe, tout fait tonnerre, le cœur battu, la bouche ouverte, tombe et tonnerre, lèvre molle et la note presque juste, je te vois, tu me tiens, je viens, nous sommes au cœur du mystère

(le cœur en équilibre)

Sur le devant, en barque, au front, les yeux ouverts, tu poses le pied, tu tiens le plateau dans la main, le cœur en équilibre, devant ce qui devient, derrière ce qui reste, alors le temps venu, alors le ciel compté, les étoiles au cœur, à chacun son histoire.

10 octobre 2023.