samedi 29 juin 2024

(branches comptées,)

Tu vois, que reste-t-il à faire, tu vois bien entendu, et voir, et entendre, et rêver, et dormir, et ce qui reste, tu oublies le reste, au devenir, au plus fréquent, tu avances, tu donnes et tu tiens, je cherche et tu retournes l’atmosphère, tu tiens ce qu’il faut au revers de chaque feuille, tout te tient, tu cherches feuille à feuille chenilles et papillons, du froid pour tout résoudre et du bois à brûler feuille pour feuille et branche pour jamais, tu engages, tu reviens, il se fait, il se peut, tu arrives : tu griffes des phrases, des cailloux, quelle splendeur, pierres descendues, clair-obscur, rêverie, cœur solitaire tu noies ce qui revient, tu tranches dans le vif, tu broies les graines une à une

(du froid pour tout résoudre)

Du côté du retour le projet ce qui reste de l’amour la terre les murs du soleil en abondance, tu dirais arrêtons-nous au bord de l’eau : claire fontaine, eaux profondes, animaux à l’abreuvoir, tu rêves, une mangeoire, le foin et les racines, le rang pour tout attendre, un tour et un tour une série, tu tournes et tu considères les animaux en abondance, le retour tout pour éviter la souffrance, bloc à bloc pierre sur l’autre tu construis et tout monte, la vie, le rêve, les branches pour les oiseaux les fleurs pour la parure, joie et espérance, le bien l’humilité, il faut un jour pour les choses insignifiantes : petites bêtes, petits cailloux, petites fleurs, jardins clos, frêles nuances pastel et aquarelle, quelle subtilité du gris léger un ru sur du gravillon, la rive sablonneuse les lentilles d’eau, vapeurs impalpables, tu cherches encore l’heure des splendeurs : soleil, oiseaux lyres, paons, anacondas, vautours et condors, te souviens-tu les vols de gypaètes, larges, larges et puis un jour aigus

(petites fleurs, jardins clos,)

L’amitié, la pauvreté, le martyre, il te reste à conter la douleur : oh partir, on avance, on donne, tout te retourne, tout te rencontre, de branches en branches petites feuilles et grandes circonstances, à l’aveugle au retour aux branches effeuillées les chrysalides perdues, papillons à venir, griffes sur la peau, au genou, la trace, la course tout ce qui réchauffe, tout ce qui fait battre et pulser, tu tiens la veine sous le doigt, tu comptes les coups, il en reste pour arriver,  quelques-unes et autres choses, feuilles étalées, branches comptées

(verre poli, pierres rouges)

Il en viendra encore, il en viendra comment du souffle et de l’attente, des grands et des petits : grands trésors petits bijoux verre poli pierres rouges et bleues au bord de l’eau ruisseau tout sur la mousse, que reste-t-il à faire, te voir bien entendu, et voir et entendre et rêver et dormir, ce qui reste, tu oublies le reste, au devenir, au plus fréquent, tu avances, tu donnes et tu tiens, je cherche et tu retournes  

15 octobre 2023.

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