Entre deux fronts le peuple la nation le petit Kyllian le nez cassé sur la moquette oh tu rases Pour Marine et Marion Kylian Marcus beaux lions Je tourne tu serres les poings sur la pelouse que faire de plus : entendre au loin
Sur la vie aventureuse nous errons au loin pour loin le prix des tourmentes Je tiens tu vois nous allons sur le pré sur la plage sous les arbres Jamais l’ombre ne fut si belle Jordan Jean Luc Marine oh viens Emmanuel : les petits
Chatons dans le panier pelotes serrées dans la chaleur ce qui reste Tout reviendra il faudra bien verser le lait il te revient de tout comprendre Les fronts oh la pureté Éric n’être coupable de rien tenir pour attendre : le reste
18 juin 2024.
RépondreSupprimerQu’est-ce pour nous mon coeur …
Qu’est-ce pour nous, mon cœur, que les nappes de sang
Et de braise, et mille meurtres, et les longs cris
De rage, sanglots de tout enfer renversant
Tout ordre ; et l’Aquilon encor sur les débris
Et toute vengeance ? Rien !… — Mais si, toute encor,
Nous la voulons ! Industriels, princes, sénats,
Périssez ! puissance, justice, histoire, à bas !
Ça nous est dû. Le sang ! le sang ! la flamme d’or !
Tout à la guerre, à la vengeance, à la terreur,
Mon esprit ! Tournons dans la Morsure : Ah ! passez,
Républiques de ce monde ! Des empereurs,
Des régiments, des colons, des peuples, assez !
Qui remuerait les tourbillons de feu furieux,
Que nous et ceux que nous nous imaginons frères ?
À nous ! Romanesques amis : ça va nous plaire.
Jamais nous ne travaillerons, ô flots de feux !
Europe, Asie, Amérique, disparaissez.
Notre marche vengeresse a tout occupé,
Cités et campagnes ! — Nous serons écrasés !
Les volcans sauteront ! et l’océan frappé…
Oh ! mes amis ! — mon cœur, c’est sûr, ils sont des frères :
Noirs inconnus, si nous allions ! allons ! allons !
Ô malheur ! je me sens frémir, la vieille terre,
Sur moi de plus en plus à vous ! la terre fond,
Ce n’est rien ! j’y suis ! j’y suis toujours.
Arthur Rimbaud, 1872