vendredi 21 juin 2024

(tout irait bien)

les lauriers sont coupés, ils y vont, ensemble, au bois, lauriers coupés, peurs étranges, sans conscience, sans présence, tout est accompli, je te tiens, tu me demandes, dérangé, étrangement, sourire, déformer, reprendre, et tout compter,

(ombres sensibles)

les ombres à leurs places, les chaises au purgatoire, sièges perdus, fleurs innocentes, tout est tendu, tu cherches la légèreté, tu trouves le spasme, la contrainte, il faudrait trouver des chatons endormis, tous lapent des jattes de crème, vilains et si charmants petits, petits chatons, incompréhension, la crème, tu te nourris de force et de métal, contraint et serré, tu sers le fond de la cuillère, des sauces et du grain, riz et perles, tout est rangé, tout est admis, tu cherches la légèreté au fond de l’infortune, espace et tremblement, service et rancune, tout est tenace,

(bonté même)

tu es bon, tu tournes les yeux, au fond de la cuillère, le bon, le sel, le sucre, à ta rencontre, le calme, la levure, les choses distancées, tu tournes, tu reprends la route, tu colles le sucre sur les dalles, dans le fond, tamis insensible, tu écrases les grains,

(farine incompréhensible)

pas suffisant, sans décision, tu cherches, tu racles, fond de pot, couvercle perdu, choses bizarres, tu frappes sur le couvercle, tu sors, tu tires, un rien de farine, fleurs de sels, blés dorés, amandes mondées, cœur au balcon, fortune au fond, dans l’eau bouillante, dans le cercle tu traces des yeux perdus, tu tires une éternité, fond devant toi, profondeur sur la rive, les yeux errants, le front strié, tout te rend fragile et incertain, que dire pour construire, des fleurs jetées par les fenêtres, du blanc sur les chaussures, des grains, ce qui sert, couvercles et rouleaux, tu en pinçais

(fleurs de sel)

grande bouche, lauriers coupés, sauces noires, du calme et du repos, tout tourne au fond de la cuillère, je te tiens, tu abandonnes, nous y sommes, nous tenons, nous prenons distance, inconfort le ciel devant les feuilles, en arrière je te vois, tu décides, tu freines, on resserre, je contemple les arbres à l’abandon, les branches, la sciure, les lauriers sont coupés, tu boises et tu déboises, je te vois, tu précises, nous allons, nous tenons de loin en loin, de salle en salle, pièces et croisillons, tout est à servir, pain strié, farine sèche, tu calmes et tu tamises, nous broyons, nous tournons, tout finement tombe, le soir, le jour, la vie en avance, lauriers coupés, belles en voyage, tout te ressemble, tout te soutiens, les branches, les feuilles, la lumière au plafond, le chevet, lit tendu, voiles opaques, je te dois, tu excuses les maladresses, tout franchement est dit, tu te poses, tu reprends un doute, plus un autre, oiseaux tombés, nids dévastés, il faut rendre à chacun ce qui lui convient, nous sommes en avance, nous cueillons fleurs et fruits, nous griffons, chatons perdus,

(jattes de crème)

tout irait bien, tout tiendrait au creux de la main, le calme, le repos, les choses sensibles.

09 octobre 2023.

1 commentaire:


  1. Nous n’irons plus au bois
    où dort la cigale
    le chant du rossignol
    la berce à tout jamais

    fleurs de sel et blé doré
    le ciel ouvre son livre
    le chant de la fauvette
    roule dans nos gosiers

    des branches de lumière
    tombent dans le panier
    de Jeanne la bergère
    main blanche et cœur doré

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