Bon il y a à dire n’ayez pas peur : la peur n’éloigne pas le danger je me rassure disant nous sommes dans la partie opérette du spectacle l’histoire de la Castafiore et du Général Alcatraz et puis il y a à dire réjouissons-nous :
Le monde est une histoire pleine de bruit et de fureur nous en avons notre petite part puis tutto e burla burla F. Hollande revient N. Valleau Belkacem s’est fait refaire le nez à Paris des gens défilent : toucher la lune ne me fait pas peur
L’histoire de bruit et de fureur : nous sommes sur des barricades en carton-pâte il est là bien planté si nous allons de Charybde en Scylla je regarde je tiens ferme le canyon vers les étoiles vers les folies françoises
15 juin 2024.
RépondreSupprimerMichel et Christine
Zut alors, si le soleil quitte ces bords !
Fuis, clair déluge ! Voici l’ombre des routes.
Dans les saules, dans la vieille cour d’honneur,
L’orage d’abord jette ses larges gouttes.
Ô cent agneaux, de l’idylle soldats blonds,
Des aqueducs, des bruyères amaigries,
Fuyez ! plaine, déserts, prairie, horizons
Sont à la toilette rouge de l’orage !
Chien noir, brun pasteur dont le manteau s’engouffre,
Fuyez l’heure des éclairs supérieurs ;
Blond troupeau, quand voici nager ombre et soufre,
Tâchez de descendre à des retraits meilleurs.
Mais moi, Seigneur ! voici que mon esprit vole,
Après les cieux glacés de rouge, sous les
Nuages célestes qui courent et volent
Sur cent Solognes longues comme un railway.
Voilà mille loups, mille graines sauvages
Qu’emporte, non sans aimer les liserons,
Cette religieuse après-midi d’orage
Sur l’Europe ancienne où cent hordes iront !
Après, le clair de lune ! partout la lande,
Rougis et leurs fronts aux cieux noirs, les guerriers
Chevauchent lentement leurs pâles coursiers !
Les cailloux sonnent sous cette fière bande !
– Et verrai-je le bois jaune et le val clair,
L’Epouse aux yeux bleus, l’homme au front rouge, ô Gaule,
Et le blanc Agneau Pascal, à leurs pieds chers,
– Michel et Christine, – et Christ ! – fin de l’Idylle.
Arthur Rimbaud / Derniers vers