Tout va venir t’apprendre à distinguer ce qu’il faut de rancœur ce qui reste des fronts démêlés un reste pour se voir un éclat vitre ou miroir il faut choisir le reflet ou la traversée tu tentes et tu consultes le transparent ou le réfléchi : une condition après l’autre
(je jure de mourir-moi si tu m’abandonnes,)
Et clair et obscur hasard sans objection tu tournes je vire de la transparence à l’objet déployé il te reste à choisir l’avenir ou la liberté devant ce qui te tient devant ce qui nous donne : des éclats en travers des éclats au revers fiers sombres et pensifs au-delà de la rive au-delà du courage dans le camp des entrants dans le clan des sortis tu tournes je verse larmes et sensations devant ce qui reste on en est loin la voile est déployée tout ce qui reste vole le vent tient couleurs mêlées les tentations la rupture devant ce qui est dû après le reste vengeance ou abandon surprise ou colère tu me vois je te plains nous sommes rendus il reste à franchir rivière transparente pour accomplir un sacrifice tenir les épaules et la tête l’eau est fraiche le jardin est perdu
(ce qui te reste de raison ce qu’il te faut de tremblements)
Sous les feuilles jasmins et amandiers il reste les plantes à épines griffes et certitudes aloès ficoïdes ronces bien simples des armes et du vertige on entend tu penses grabuge nous disons vacarme effroyable pleurs et cris le reste pour s’étendre voiles et uniformes des médailles du galon des insignes tout va venir t’apprendre à distinguer ce qu’il faut de rancœur ce qui reste des fronts démêlés un reste pour se voir j’en suis aux salutations il te reste le sacrifice nous y pensons le sang la boue les griffures le reste aux démons du visage aux genoux pour accrocher la vigne oubliées écorce en lamelles tout te défend tu contemples il te reste au bord du fleuve à pleurer à tenir les enfants dans tes bras
(croix et croissants étoiles et
tentes)
Du respect de la convenance tenons veillons au retour bergers et guerriers sur la terre il reste la volonté l’entrain le courage la force l’avenir tout dire comprendre simplement sous les arbres compter les étoiles le croissant lune de lune au croisement des eaux le fer est emporté la vie est répandue il te reste à porter le reste de la charge insignes médailles fils croisés veste ouverte les jambes sur le sol pieds écartés miroirs éclatés tu renvoies tout te traverse eau et lumière tu penses grabuge et nous disons vacarme effroyable bien encadré bien bordé tout est dans le panier tout est à dire pour oublier, pour effacer pour comprendre et ne rien avouer
(il faut comprendre)
Ces mensonges assis devant le fleuve au bord tu te dirais il y avait une fontaine et je posais le pied sur le sable douceur du baptême tendresse la vieillesse marche nous tenons au bord du fleuve il faudrait penser à pleurer pour comprendre au ciel la lune les étoiles la croisée des chemins on reste on supporte on ne rejette rien tout est advenu ce nous est advenu est advenu : les feuilles vont à terre
21 octobre 2023.
RépondreSupprimerMourir d’amour
ou d’abandon
clair - obscur
ou transparence
la liberté te tient
au-delà de la rive
je verse une larme
il reste la rivière
les plantes à épines
et les griffes du temps
la vigne pour oublier
le fleuve pour pleurer
les enfants comme étoiles
et
la vieillesse à la croisée des chemins