Et tout va, et tout va bien, je suis ici et tout va, tout va bien, on ira, on y sera, et en avant, du plus loin au plus droit, sans retour et sans attente, tu te démènes et tu comprends, encore et encore, nous serons, nous serons, de plain-pied, de certitudes en reconnaissances, les eaux écoulées avec les astres,
à demeure, je suis, tu es, ensuite et pour longtemps, de fleurs en fleurs, d’espérances en habitudes, je te suis, tu me prends encore, je recommence, de plus en plus, sans savoir, nous venons tous, nous comprenons, refaire et redire, trembler et déraisonner, et loin, loin de l’unisson, à l’endroit, ici nous sommes,
tout encore est complété, tout au-devant, un début, une histoire achevée, commencée, il se souvient devant qu’être à la ville, une histoire pour commencer, de sel et d’éponges, de sec et d’humidité, les eaux en partance, les ânes sur la route, la langue traîne, je suis tendu, je recommence, une fois était,
une fois il y était, je compose, je compose, la raison du plus fort, les plus petits que soi, que soi, les lions et les rats, les cochets, les chats, les souriceaux, cet âge est sans pitié, deux, deux pigeons s’aimaient d’amour tendre, tendre et tendrement, l’amour, un mal qui répand la terreur, crions haro,
criez haro, haro, sur le baudet, et de villes et de champs, achevons, achevons, et tout ici se compose, et tout ici recommence, je suis sur le devant, et depuis, sur la solution, sur chaque mot, sur chaque phrase, je te tiens, je te devine, tu iras encore et encore mieux, bien mieux, ne bouge, ni pied,
ni manche, les bosses au contour, tu te souviens de la fontaine et du ménage, deux pigeons, ils s’aimaient et d’amour et de tendresse, je te donnerai, je te prendrai, tu iras et je ne finirai, une condition, une suspension, tu cherches et tu trouves, de mémoire en mémoire, et les nasses,
les filets, les rets, une pensée, un jeune corps dans un grillage, au fond, au fond du lac, je te tiens et tu commentes.
21 juillet 2022.
La mémoire va sans attendre, et sans retour. Consolation et gratitude. Les eaux de pluie s’écoulent, croissantes et troubles, demandant à l’improbable de duper le vraisemblable.
RépondreSupprimerFleur au fusil refaire le monde, suivre les sentiers de la déraison. Relire l’histoire, saisir les mains de la terre et les laver de son sang, panser ses meurtrissures. Le temps nous révèle l’incontrôlable et l’écœurement.
L’amour est une illusion en ce monde où l’homme ne conçoit que des projets dévastateurs. Plus de pitié, ni de miséricorde, le mal est semé et récoltons la terreur. Nos cris restent vains.
Il nous reste la mémoire, le souvenir des belles choses où chaque mot était une phrase, et chaque phrase un vivant poème. Va. Va, le monde est un espoir, le monde est notre histoire, le monde est la mémoire.
https://www.youtube.com/watch?v=zqiOU5rf9Yk
Dans la folie recluse
RépondreSupprimerOù j'étais enfermée,
Ma mémoire en intruse
Vient de se réveiller.
Dans ma vie sans soleil,
Ma mémoire appareille
Vers un passé soleil,
Sur fond rouge vermeil.
Ma mémoire me diffuse
Des images confuses
Et je m'en éblouis
Et je les reconstruis.
Ma mémoire me balance
Le mal de votre absence,
Ce souvenir d'enfer
Me brûle à ciel ouvert.
Mémoire
D'un autre temps,
D'une autre vie,
Tu me reviens.
Dans l'eau du paysage,
Se mirent vos visages.
Mémoire
Des aubes pâles,
Des matins pâles,
Tu me fais mal
Mais tu ramènes doucement
Ma vie recommencée.
Ô mémoire
Au bout de mes doigts,
J'entends et je vois
L'image d'un paysage dévasté.
Comment ai-je pu quitter
Ce que j'ai tant aimé ?
Ô mémoire,
Tu me reviens.
Tout me revient.
Ecrire mes mémoires
Avec de l'encre noire
Sur un papier lilas
Que je n'enverrai pas,
Parler des jours de gloire,
Des soirs de désespoir
Et boire ma vie
Jusqu'à l'oubli.
Mémoire
D'un autre temps,
D'une autre vie,
Tu me reviens.
Dans l'eau du paysage,
se mirent des visages.
Mémoire
Des aubes pâles,
Des matins pâles,
Tu me fait mal
Quand tu ramènes vers moi
Ceux qui ne sont plus là.
Dans ma vie de recluse
Je me revois parfois,
Sur la scène de l’Écluse,
Faisant mes premiers pas.
Dans mes nuits sans sommeil,
Ma mémoire appareille
Sur un passé soleil
Au fond rouge vermeil.
Ma mémoire me diffuse
Des images confuses,
Et des visages, vos visages,
Vos visages, mirages.
Mémoire
D'un autre temps,
D'une autre vie,
Tu me reviens.
Au bout de mes doigts,
C'est vous que je vois.
Mirages,
Oh, ne partez-pas, ne craignez rien.
Je suis restée l'étrangère
Que vous aimiez naguère.
Ce fut un long détour
Avant que revienne.
J'ai bouclé mon parcours.
J'ai traversé la Seine.
Ce fut un long détour
Mais chanter me ramène
A deux pas de l’Écluse,
A deux pas de la Seine
Où chante ma mémoire,
Ô mémoire...
https://www.youtube.com/watch?v=HVRrDY-fOA0