dimanche 27 octobre 2019

Et nous perdant. A chaque marche.

La tête et le cœur pressés, au devant, sur les marches et monte, monte l’escalier. Il y avait la porte, le chemin, les pieds tournés, les enfants noyés dans des grilles. On tourne l’escalier, chaque marche, au devant et au pied, en haut, en bas les choses tournent.

La vie, la mort, le calme étrange, oui bien avant la bataille, ils vont se battre et lâcheté pour lâcheté, ils seront seuls et nus. Se battre pour de petites choses, marche après marche, et un remord pour aventure, ils sont et seuls et nus dans l’escalier. A chaque marche, un temps pour tous, tout est revenu.

Coudre et découdre, la faim et la soif et les yeux pour pleurer, pour enfoncer un peu de déraison dans le sable, dans l’horreur, un drapeau sur la plage, un corps perdu dans l’escalier, un canon sur la tempe, les outils au râtelier, les noirs, les blancs.

Entre deux, entre deux mondes, il faudrait infiniment sourire, se poser et recommencer, donner des vérités pour le cœur, des mots de la bouche pour chaque pas de la route. En bien, en généreux, tendre le bras, les muscles pour grandir et voir, voir ce qu’il faudrait entendre.

Bien, bien comprendre la vie, la mort, le champ ensemencé, les blés épis noués, le pain pour la vie, pour le temps de l’espérance, pour voir et entendre. Enfin ils sont liés, ils ouvrent, les mains, doigts écartés, le souffle passe entre les bras. Entre les dents la vie avance et votre mort recule.

Il faut mentir, donner du courage, les mains ouvertes, le corps détendu, la vie au bord des yeux, à la reconnaissance. Ils sont à voir sur l’infini, ils seraient grands et tous, au partage.

Il y aurait du temps sans fin, de la joie et des chants pour dire : regarde un peu, regarde, je vais sourire, je vais soutenir ton regard et rendre au monde ta beauté. Tu nous appartiens et tu retournes aux autres pour toujours étendre et ton ombre et ton parfum sur chaque tête sur chaque certitude.

Et seuls et nus ils montent et votre mort recule il faut mentir et donner du courage, les mains ouvertes, le corps détendu, la vie au bord des yeux, la bouche ouverte à chaque pas, la route du bien, du généreux, tendre le bras, les muscles pour grandir et voir ce qu’il faudrait.

Ils montent l’escalier marche à marche, la confiance dans les yeux, la vérité au bord des larmes. Tu grandis, tu espères, tu es venu, soutiens la marche, les hommes sont en progrès, tu éveilles et comptes les soupirs, les grâces.

Il faut entendre le calme des étreintes, il faut suivre la rive des horreurs, le drapeau sur la plage, corps perdu dans l’escalier, canon sur la tempe, les outils au râtelier, les noirs, les blancs, entre la vie et la mort, le calme étrange oh oui bien avant la bataille, ils vont se battre et lâcheté pour lâcheté. Ils sont et seuls et nus et se battent pour de petites choses.

Marche après marche, ils sont et tout est en marche, tout est en place, ils avancent vers le sommet, ils chantent déjà et reprennent, les mains ouvertes, le cœur tendu, à corps perdu tout est donné. Plus rien ne se défend, ils avancent, ils offrent, ils sont tranquilles, tout est pensé dans l’escalier, dans l’escalier, à chaque marche.

16 Août 2012.

1 commentaire:



  1. Cœurs et têtes tournés vers le chemin. Les grilles sont ouvertes et les enfants broyés. Là-bas de grandes batailles et trahisons poussent les portes, ouvrent les ventres. Les corps sont rompus et nus sur le damier.

    On coud et découd le drap de la raison. Le sable pleure. Les corps sont perdus et démembrés. Là et ailleurs le sourire est absent, les mots sont déraison, les cœurs épuisés ont le souffle court.

    La vie, la mort sont leur pain quotidien, leur onguent d’espérance. Le bruit s’est tu. La terre a bu le sang, les moissons seront précoces. Les mains sont prêtes pour les récoltes. La vie avance, la mort recule.

    Le courage peint les mains, plisse les yeux et lisse les cheveux. Les corps grandis s’étirent, se dressent et recommencent leur vie. Le temps est au partage, à la joie du moment, à la beauté retrouvée.

    La confiance est regagnée. La vérité boit les larmes. Les hommes sont revenus. Les corps sont des étreintes, les noirs et blancs sur le grand échiquier. Échec et mat, le roi n’est plus.


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