Bien plus, pour plus mollement sourire et découvrir la fin des choses, ô, temps compté au poids des choses, à la balance où rien ne bouge, aux escaliers qui règlent tout, qui tournent, qui achèvent la marche, le pied léger, le corps levé, le corps rendu aux astres, à l’abandon, sur le sol, dans l’air, en bordure.
La forêt chante, le jour venu est revenu. Tout dit, tout fait, tout entendu, au bord, sous les arbres je tourne, je signe mon nom au sol et dans les airs et je dis aux uns et aux autres le corps pesé : la vie est lourde, au corps pesé dans la balance, justement, il justifie et décompose, un poids de chair et de cailloux, une aventure.
Je cherche l’ombre, je suis du temps et des ardeurs, de l’aveu, de la reconnaissance, oh, aimez moi, oh tirez de vos poches foulards et mouchoirs, pleurons, pleurez et montrez la route, il faut que tout avance, il faut tout commencer, les plateaux de la balance les charges de métal et des bijoux sur le devant.
La vie est lente, lente, et l’espérance, il se dira, quelqu’un dira le reste, il chante et tient bien tout être, tout charme, toute raison, les yeux ouverts, la bouche grande, il tire au sol le poids du temps, cailloux volés aux plus grands songes, rien dans les mains, tout sur la peau.
Il rêve à la peur, il s’accroche, rien n’est permis, tout est dedans, la bouche ouverte, les yeux en cœur, il force, il tourne, il s’avance, il espère le tout content, soleil perdant et courbe lasse, pied détendu, tu cherches trop, à chaque marche, sur chaque planche, le doigt avance sur la peau, il tire tout.
Il tient à dire quand même, quand même, parce que quand même, ce sont toujours les mêmes qui font des efforts et nous donnons et nous perdons, étendus sous l’ombrage, nous avançons, nous réglons tout, nous sommes dans l’indifférence, dans l’escalier il y a trop de cœurs jaloux, amant, tandis que tout sommeille.
Il est perdu, il chante faux, il est roulé dans l’habitude, il y a trop de mains avides, ils cherchent, ils cherchent et plus rien ils ne trouvent sur le plateau. La balance est vide, les cœurs pesés sont oubliés, ils se cachent, ils sont inutiles.
Inutilement je lui dis avance vers moi, tend la main, j’ai tout à prendre et toi tu dois donner, cœur étendu dans l’escalier, bouche ouverte et œil content, affirme-toi, défais la voile, tire le tout bien en avant, défais l’effroi, romps le partage, la vie broie les doigts, les oreilles. En évidence, les pieds tendus, sur le chemin ils tournent.
Ils ont oublié la grille, le pain, les mains et les saisons. Il file, il tourne, il se reprend, tout est en tout et rien n’avance, il se fait lourd, il est si loin, il est comblé, ô temps impur, ô vagues, vagues, et sombres clartés, la lunaison est trouble et tout avance et tout retient, il faut, il faut découper et finir, les cœurs jaloux, les idées courtes.
Je reste, je dis, j’écoute et tous en sont à être aimés et vouloir tout et vouloir seul et rien entendre et rien donner, la vie avance, ce temps est lourd, ils sont à l’avenir et les berceaux sortent des tombes, il tire tout, il tient à dire quand même, quand même, parce que quand même, ce sont les mêmes qui font des efforts toujours, et nous donnons.
Et nous perdant, nous sommes étendus.
16 Août 2012.
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