Ils se prennent, se déprennent, se mangent le visage et le cœur, temps compté, puits béni d’eau fraîche et de langueur, de titre sous les couronnes. Où sont-ils les plus grands, les intouchables, ceux ne disant rien qui faisaient beaucoup et délaçaient les cœurs trop serrés, poitrines à l’infortune.
Sur le sentier plombé, sur la voie et de fer et de chaleur, le vent tourne encore et démonte les horreurs de la nuit, les mains rongées, les doigts éclatés dans la boîte, dans les outils, ils forgent des pierres et lissent, lissent.
Forgeron et tailleur, au sentier sous la lune, sous l’escabeau, sous les marches, escaliers et fermetures, bornes posées aux détours, ils griffent, ils grognent, ils mordent et inventent le temps sur les talons.
La force à chaque fleur la beauté sans sagesse, ils entendent, ils entendent le fond venu, le fond tremblé, pauvre marche tu cèdes sous le poids. Tailleur, taillant, passeur, passant et forgeron tu lisses ton lingot.
Ils sont au travail acharnés et incultes, sur le devant dans l’atelier, la forge et les rabots et les scies pour donner des formes et râper et déraper sur les oreilles, sous les yeux, le bien devant, dans l’atelier, ils sortent un caillou après l’autre, une tranchée comblée, des haches aux cailloux, des oiseaux aux épaules et des sourires sûrs, des bras plein de tendresse, aux épaules, aux mains, le dos tendu, la face sans effort, ils sont a y penser et défrichent, l’avenir le passé et tout tourne au présent, colombes envolées, et oiseaux effarouchés d’un coup de marteau, de râpe.
D’une scie les dents mordent, leur effroi est serti au trésor, au plus loin, au plus clair.
La vie est d’or et de marbre, l’argent retient tout, trésor de marbre et de cailloux. En rupture le corps étendu sous l’eau vive, l’eau et le temps, le poids de tout, du bien, du reste.
La vie échangée, les mains remerciées, les farouches sans raisons au cœur, le drame est loin, bien, oui bien. On entend au ciel levé, au charme sûrement, les cœurs immolés, les leçons à prendre. Au visage, du reste aux épaules des grands, la confusion est venue, les travaux sont en panne et forgerons et tailleurs, tous y pensent, travaux anciens, travaux lointains et signes répandus au bord du bassin.
Trempe, trempe la main, le pied faiblit dans l’ombre, la fatigue, recrus, ils sont au reposoir, ils déposent les armes et une après l’autre, une main, un talon, les bras accompagnés sous le soleil, sous l’ombre même, la lune attend, ils chantent, blés coupés, avoines sèches, rien sur le pied et rien aux bras.
Je te regarde, je devine et je suis seul à le revoir, j’entends bien loin, j’entends encore la lune lente, les cœurs complices.
La nuit une tentation grande, leurs cœurs entiers au parloir, disent, disent une parole et puis une autre, forgerons, tailleurs, parleurs, menteurs et voleurs d’espérance, la confusion traîne les sillons, les signes, les drapeaux, les charges et les monts, le nom donné de choses si étranges, et l’envie.
Les doigts sous les yeux, ils tracent des erreurs, ils comptent des affaires, ô doigts tremblés, ô cœurs inconséquents, ô voilures lancées, couverts sur l’eau, la mer est étrangement.
Ici, et ailleurs, ils voilent les réserves et sautent les barrières, la confusion est présente, ici et maintenant.
Ils parlent avec les sages et les rois, ils finissent, ils emportent un mot, un autre, rois finis, princes outragés, ils composent et ferment aux étoiles, la vie, leur vie, les mensonges, les listes accumulées, ils se retiennent et posent au sol outils après outils, outils au pied de l’escalier.
16 Août 2012.
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