mardi 25 octobre 2022

Et pair, et impair, et surprise.

En avance, la vie s’en va, en retard, devant et derrière, au tout venant, songeant à l’immensité des règles et des lois, châteaux posés, regards en fuite, silence et soulagement, je tiens, je défais, je réduis, je tremble, un rien au front, le reste des images, une ride, un soupir, tremblant, souriant des choses,

en abandon, et les choses quelles seront-elles, des pierres et des mots, des traces et de l’herbe, cailloux posés, griffes tordues, des nids pour les oiseaux, des ombres, pour se retrouver, errants, nous errons, et perdus, et griffant, peau blessée, regard perdu, je te tiens et tu t’obstines, un temps en avance,  

des remords et des certitudes, un temps perdu, il faut réparer et dormir, pour prendre et servir, prépare et nettoie, soulève et reprends, il y a, il faut, sommes-nous à voir, et à entendre, et nous sommes temps perdu, et temps décomposé, et pair, et impair, et surprise, et soulèvement, tremblement, fortune,

tu poses, tu poses, entendons, une affaire, un sanglot, du bois mort et des oiseaux sous les arches, pont perdu et pont tremblant, nous tournons, nous retournons, au pays, souvenirs, à la naissance, temps suspendu et portes closes, les vagues, splendidement, tout imposé, et avant devant, les vagues, évidemment,

un pont, sur les eaux, les oiseaux sous les arches, je te retire et tu me noies, temps compté, œil tourné, muscles tendus et gorges prêtes à exploser, à retourner, dire et chanter, sous les arches tout résonne, et dedans, en avant, les eaux avancent, et se mêlent, temps perdu, reposé, songeant, châteaux posés,

l’immensité des règles et des lois, regards en fuite, silence et soulagement, je tiens et je défais, une ride, un soupir, tremblant et souriant, au front des choses abandonnées.

24 août 2021.

1 commentaire:

  1. La vie s’en va en silence
    ___________ et soulagement
    traces anciennes sur le carreau

    la pierre est chaude
    les mots urgents pour dire l’instant

    cailloux et sable - les grands serments
    les oiseaux nichent dans l’herbe exquise
    leur chant caresse la peau griffée

    nous sommes le temps désagrégé
    le cœur des choses en un sanglot
    d’un temps ancien – immémorial
    enfance perdue – la vague immense

    entre les rives les eaux avancent
    cœurs en semence auréolés du tendre

    le long soupir d’une nuit palpable

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