Ombre
servile, mur sombre aux yeux cernés. Les mots sont arrachés aux bouches
écorchées. Entre feuilles et branches des chemins de souffrance. Sous
l’écorce est le sable et le cours de l’histoire. Récifs et légendes, et
tables à prophéties. Nuit qui n’est que rêve, mains tendues aux nues.
Une porte ouverte dans l’épaisseur du ciel.
Les cœurs quittent le
monde, la vie est procession de chair et de lumière. Les rires sont des
promesses, des perles de pluie voletant sous la lune.
Oiseaux de
nuit frôlant les étoiles, leurs cris comme couteaux sur la paroi de
l’ombre. La nuit se penche sur le passé, lointaines images revenues sur
la corde raide, funambules de l’aube. La vie est donnée aux cœurs
simples et purs. L’eau glisse entre leurs doigts, lumière d’avant le
temps, fruits mûrs gorgés de miel.
On se souvient la pauvreté. On
se souvient les mots anciens prononcés du bout du cœur, à chair de
lèvres. On se souvient avant que l’étoile ne ternisse. Ombre servile.
Mots arrachés.
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