samedi 15 octobre 2022

Le corps abandonné.

Entendre, par raison choisir, se confondre, au ciel aux étoiles, en chaque saison, tu tournes et tu admires, prince isolé dans tes forêts, tu rassembles le bien divisé, tout est ici encore et encore, parsemé, étalé, envoyé un peu plus haut, tout, et ensemble, des pierres et des feuilles, des insectes et des gouttes,

eaux envolées, cœur répandu, signes dévorés, le feu reprend, tu te tiens et tu vibres, et d’efforts en efforts, éperdument tu te définis, en sommes-nous, y sommes-nous, au-devant, avec élan, avec entrain, avec ardeur, tout flambe, et se consumerait, j’y suis, j’y viens, j’y tiens, tu respires, les jambes ouvertes,

le dos en apparence, et vouté, et dominé, tu retiens et tu domines, cœur fantaisiste, jambes en avant, lance, lance-toi, lançons le temps, il faut fabriquer du futur, il faut rêver avec ardeur, et souvent, tu déploies les bras, nageur entre les flammes, souvent, le corps abandonné, la voix sans accords,

tu es perdu, tu réclames de l’invention, du calme, de la fraîcheur, cœur en avance, pieds écartés, tu te retiens et tu observes les flammes, et les petites bêtes, elles courent, elles avancent, tu recommences, et depuis peu, et pour longtemps, et de bien loin, tu viens et tu commentes les histoires et l’espace, contenant,

entre ceci, entre cela, tu contiens et tu serres les émotions perdues, les rires oubliés, les marches longues et silencieuses, forêts brûlées, troncs écorcés du plus loin, du plus haut, en avançant, en retenant et de l’air et du souffre, poumons meurtris et gorge sèche, se confondre au ciel, aux étoiles, cœur révélé,

mots enfouis, je te dois, je te tiens, tu trembles, corps abandonné, miroir perdu, front silencieux, je te brûle, tu répands, cœur de braise, une caresse, les yeux ouverts, du sucre sur les plaies.  

18 août 2021.

1 commentaire:


  1. Entendre sans comprendre, ni confondre les saisons. Chemins forestiers et corps des arbres. Les pierres et les feuilles si proches à l’orée du jour. Eaux renouvelées, paroles rouillées parmi les herbes sur la berge. Cœur bohème, le rêve est une flamme énorme.

    Le calme revenu, sous les pierres du temps. Le cœur en partance, comme le bleu du ciel qui nous traverse et nous égare. On aimerait croire au tourment pour mieux comprendre le ciel et ses égarements.

    Silence des arbres, meurtrissures et brûlures de leurs corps sur l’écorce aguerrie de la terre. Les mots du poète, comme un frais ruissellement les protègent encore du pire à venir.

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