samedi 8 octobre 2022

Et de près et de loin.

On demande et redemande d’un pas pour l’autre : où est ce qui est léger, où sont les songes de cristal, cascades et rochers et frais vallons et soupirs simples, simplement dit, simplement chantés, en haut, en bas, à longueur de vue et de certitudes, tu affirmes et tu tiens, il faut, il faut que tout soit simple,

je te vois et tu me cherches, léger, et parfois, et parmi, et entre les rochers, sous la mousse, sans oublier le soleil joyeux et le ciel tout bleu, on en revient, on se tourmente, tout est posé ainsi, tout finit dans l’ombre douce sous l’érable, sous les tilleuls, arbres éplorés et silencieux, dans ces branches,

rien ne chante, je parle aussi des pins et des platanes, ô, platanes joyeux, et riches, rien n’est perdu, tout se donne, je te reprends, tu enchantes la vie au ciel changeant, surtout, surtout, tout est reflété au sol, on se disait au sol, on se disait au soir, on se disait au matin, et de près et de loin, du lointain et du proche,

au profond est donnée la réplique, les drames sont joués, nous attendons au dénouement, nous serons, nous serons mille et trois, et ceux aussi qui seront oubliés, je te tiens et tu m’enfermes, je suis donné, je suis posé au-devant sous les branches, platanes et pins chanteurs, érables et tilleuls muets, pourtant,

pourtant, au bord d’une fontaine, je sais, je sais, je te sais vieil arbre, tilleul ou sorbier, on est précipité et mordu de soif et de poussière, ombre, ombre légère, sans rien, sans autre chose, le repos et la source, fontaine presque muette et chanson de certitude, tu te reprends, découvert, tu te recouvres, perclus,

changeant, tu affrontes la vie et ses contours, tout avance et se reprend légèrement, cascades, rochers, frais vallons et soupirs simples, tu affirmes et tu tiens.

13 août 2021.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire