dimanche 2 octobre 2022

Retour, "À la conscience du perdant."

Un tremblement de feuilles, cœurs complices entre les pages, entre les mots. À l’ouverture du livre l’eau a coulé d’un œil et puis d’un autre, une eau cristalline venue du fond d’un miroir sans fond. Un rayon de soleil, première lueur du jour premier.

Naître, être de l’ombre, en confiance avec lignes glissées entre les doigts. Ce tremblement premier, rayonnant comme si la nuit n’existait pas. Une vie sous l’écaille végétale du grand arbre de la vie. Une survie, une ombre faisant l’espoir.

Temps voilé, converti au sommeil sans larmes. Bras ouverts aux orages et à la douceur des saisons. Le cœur est une énigme, un oiseau déchiré, une main posée sur l’argile des mots. Un doute certain, et grave dans l’effort.

Il reste la mémoire, le cri sur le sable, et la vague des jours sans un pli. Le courage des nuits aux tempes grises, et le chant de la pluie sur les feuilles roussies. Il nous reste l’écume des jours à venir.

L’éternité est inscrite sur la peau comme un tatouage indélébile. Une odeur terreuse dans le lit du torrent, glaise abyssale venue des nuits du temps. Une couche de lumière, celle qui accouche la beauté.

Cœurs complices et frémissants. Le livre se referme dans une pluie d’étoiles. Un rayon, une lueur, une ombre sur le sable, une simple ligne à l’horizon.

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