mercredi 22 janvier 2020

Enfants trouvés.

?

Et si j’avais des fils, auraient-ils des chevaux.
06 Août 2014. 
 
Petit jardin perdu, une herbe n’y sourit pas, un chant en plein, une coquille, ils sont à l’abandon et tournent sous les branches, et vides et abandonnés et meurtris de pierres sombres, on demande, on se tait, on divague, on tourne une blessure, un coup, à vide, perdus, abandonnés, fermés.

On se resserre, il y a, il faut de la gloire et du travail, pour chaque mur, pour chaque plante, une affaire, un malheur, un abandon. A l’évidence, perdu, petit jardin. Il est une souffrance, il est en haut et bien perdu. Il faut pendre aux branches des illusions, des impressions. Surface et regrets.

Herbes sèches, remords, tout est à vide, tout est à sac, la main, le cœur, le pied, les espérances, sur le devant et au lointain, petit, petit jardin sans existence, tu es venu, tu es parti, au hasard, à la tâche, rameur perdu, grand éventail et arbre sans racines, cœur éloigné, perdu, loin, engagé, terrible.

Une vie, une erreur et des trahisons sans mesures, du vent et des cailloux, rien ne revient, tout est en morceau, de la vigueur et un orgueil terrible et vieux, une surface de pierres sombres, des raisons pour les aveugles, pour le temps, pour la liberté, et mots, et choses, et graines oubliées.

En surface, une erreur, un point, un nombre, il reste des outils et de la rouille, il y a des cœurs éreintés et des silences sans retour. Au loin, au près, on invente une vie d’aventure, des métaux, des aveux, de la terre retournée, oiseaux surpris, cœurs andalous, une évidence : la vie dure, surtout.

Et tout se tient, on tend une coquille, un sac perdu, tout à jeter, tout à brûler et tout comprendre, l’eau, l’air, le terre, et le feu. Sur les pierres sombres, on tire, on coupe, on racle, le sol, la soif, les cœurs, les mains. Un corps tombé, une chanson, un vertige, la vie se lance, les yeux sont lourds.

Jardin perdu de bêtes folles, de pieds tordus, de bois rentré, la porte est rouge, les feuilles au ciel hésitent. Sans y penser, sans convenir, des histoires, des aventures, contre la porte, contre le mur, ils se frottaient, oiseaux qui recommencent. Un ciel perdu, un cœur troué, la vie est une certitude.

Rien ne se change et tout on voit, on pense, des feuilles étalées, du linge au bras, des enfants à retrouver, petits et loin, sans place. Le temps est mordu, le pied est froid, la vie tourne. Encore, petit jardin perdu, tout est abandonné, de l’eau, du feu, de l’air, la terre coule, il y a encore du souvenir.

Petits enfants lointains, longtemps. Sous les branches il est venu, au hasard il est parti, sans cœur, sans voix, tout traîne, le sens et l’habitude, soleil noyé, mains au repos, corps étendu et rides sur le dos, on se repose, on se tient, on cherche tout, le temps passe, jardin perdu, enfants trouvés.

On tombe de branche en branche.

07 Août 2014.

2 commentaires:

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  2. Une herbe
    une coquille sous les branches
    une blessure comme une gerçure

    plantes en souffrance
    dans ce jardin sans retour
    illusions disparues

    main sur le cœur
    le remord en épingle
    chemin perdu
    racines anciennes
    égarement

    cailloux sous les genoux
    le vent tranche les cœurs
    lambeaux de larmes
    le ciel pleure
    graines acerbes

    la rouille est sur la joue
    de la jeunesse en pleurs
    silence frémissant
    à l’intime de la terre
    cœur de braise

    coquille sous les branches
    cœur brûlé sur la tranche
    puits de mots ciselés
    vertige

    « effroyable jardin »
    grenade ouverte ___ pépites rouges
    oiseaux en feu dans le ciel cramoisi

    rien ne bouge
    morsure du temps
    sur du papier jauni
    l’enfance est loin

    sous les branches la coquille brisée
    silence de traîne
    cœur en apnée

    le temps passé

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