Enfin tout entendre et tout porter, tout comprendre et recommencer sans peine, sans trait, sur la face, sans aucun bien, sans reste, sans. Il se donne, il embrasse, il comprend, il étreint et en surface en entier il dit, il chante et égrène les mots, les traits, les idées, les raisons et les ors. Il fonce,
force un trait après l’autre, inutile et déraisonnable le sens est perdu, tout est abandonné, tout est en absence, tout est à renouveler, sans rien pour le tenir, sans raison pour le croire, sans idéal, sans tremblement, sans passion et puis, sans nécessité il tourne au vent, il oublie la nature, il ne voit
plus d’herbe ni de chemin, plus de trace, un simple souffle, un filet et d’eau et d’air, déjà vu, déjà perçu, écrit à l’encre sur le rocher et main tremblante et bois et vallons. Dans le fond on se sert, on ressert, on use, on abuse, étreint, éteint, effacé, dit, redit, assène, les mots les uns aux autres,
les tranches dans le plan, les syllabes une après l’autre, sans trembler et sans raison, forcées, étalées, dites et redites, épouvantables et médiocres, sans entrain comme à chaque fois, il y eut le dire, le redire, il y a le devant sur le devant et puis plus loin, ailleurs au lointain, un à une, une, autre,
eaux en partage, l’ambition noire et décidée, la guerre d’un peuple inconnu, les marches sans enthousiasmes d’un peuple de touts petits croyants, sans effet, sans y croire vraiment. Tout parle et se construit en dehors, surface après surface, ce qui compte, l’espace, le temps ne tient plus
la vie est au loin et ailleurs, ici j’attends et me désole, où sont-ils donc, mais où et pourquoi. Il dit l’oreille siffle et le souffle est meilleur, il enfonce, il boit une larme sur l’autre, du bout du doigt, du bout du temps, effet et certitude, ils ont plongé, ils meurtrissent, ils dérobent temps et espace,
mot après mot et paroles sans raison, effacées. Surface nettoyée il plonge et se désole, plaisir et incertitude, oubli sur tout, oubli de tout, seules comptent les surfaces, seuls tiennent les habitudes et les parcours, jour pour jour, lieu pour lieu, temps pour temps, enfonce, enfonce un clou, un autre
et perce au jour et étale sous chaque pierre retournée. Vient en lumière un monde nouveau, dit par les mots toujours les mêmes, devant, au loin, ailleurs et le dire et le faire, pour reprendre souffle, à chaque instant, pour dilater la ceinture, pour développer le sens aigu, la course à venir, la vie partagée
il n’ose et affirme la cage, la poitrine, le coffre, pensant au coffre de fer étalé et perdu ailleurs et sans entrave, allons-y, allons-y, tout tient, tout vient, y manque-t-il du cœur, y voit-on trop de raison, il est possible, il est possible que seule la surface compte.
22 Juillet 2014.
RépondreSupprimerRecommencer et embrasser
étreindre les mots ___ les idées
la phrase est sur le trait
le vent tourne ___ ciel absent
dans l’herbe un léger souffle
la pierre est d’encre et papier blanc
les mots bleus comme évidence
la parole est de sable
les vocables saupoudrent le ciel __ là-bas
un autre monde
les eaux s’arrachent __ le silence bourdonne
la surface a la dureté du froid
la vie est un soleil farouche
elle parle à l’oreille des voûtes
décroche des larmes aux ventres chimériques
les mots sont dérisoires
la parole incertaine ___ insondable folie
le temps est suspendu au clou de la raison
le jour est sous la pierre ___ une montagne de lumière
un souffle ___ un seul ___ un insecte ___ une fleur
un cœur en cage
une poitrine de miel
en surface une poudre de brume
tout recommence
étreinte de l’aube