vendredi 17 janvier 2020

Oh, perdu, éloigné.

I

Enfin, on prend et on embarrasse, une histoire de grands et de petits, des animaux au bord d’une mare, sans rien de précis, une aventure et un ton, du burlesque, de la comédie, comprends cela et accepte la bouffonnerie, rions bien et soyons heureux, une table ouverte et des enfants. Tout trempe,

et s‘articule, les corps dans l’eau, les toiles qui serrent, tout ruisselant, tout en chansons. Sans boire, il fait chaud et tout est une, bien sûr, tout est une affaire, oh, allons-y, compliquée, d’enfants au bord de la mare, de jeunesse au bord de l’eau, de cailloux trop blancs, tout chauffe et se conduit,

on en réduirait l’allure et le temps, une course et le pied nu s’effrite, tout en se tournant et donnant vie encore à ces aventures de joie et d’espérance. Les enfants jouent, au bord de la mare les anciens concertent, ils chantent leurs victoires, ils unissent leurs sensations, oh belle,

belle, victoire, nous sommes là et veillons et l’azur et les voiles, tout serre un peu trop, tout calme et enferme, les pieds dans l’eau, la bouche ouverte, nous cherchons de l’air et pour boire et pour respirer, le temps touche son but, les cœurs sont à l’ouvrage, il y a du défendu, il est convenu,

dans l’attente, une victoire sur rien, un temps pour rien, de l’attente seule et des agonies en silence, je suis suspendu et je bois aux lèvres des passants un salut, un retour, tout résonne et donnerait à croire. Il faut boire et avancer. Sur ce bord de l’eau tout est à craindre, temps perdu, la vengeance,

je crains, je crains et puis il n’y aura plus rien à protéger, il faut lâcher les chiens sur ces troupes, petits, petits, ils parlent et à l’aise se remémorent un temps gagné, un temps perdu, une effroyable sensation, la vie avance, ces enfants jouent dans leur mare vers et boue tout en mélange le pied étalé.
II

La vue silencieuse, les cheveux posés à l’épaule, tu étais une âme et un mot seul fait de toi un pauvre perdu et éloigné, tu ignores, tu ne cherches, tu es à boire, comme le lait des serpents, à l’ombre, sans avenir, tout est perdu et tout y penche, les pieds dans la boue et ne cherche, le nez, les étoiles,

rien dans, et les yeux et la faiblesse bien amère victoire, de rien sur rien, de cous tendus et de peau qui craque, au soir venu au sol tombant on cherche sa joie et on trouve son ironie, un rire triste une figure et une farce, met ton gilet, prends ton panier et verse à terre le lait des serpents, pauvre,

perdu, éloigné.

04 Août 2014.

1 commentaire:

  1. 1

    On prend
    sans rien de comédie
    heureux ____ ouverts

    les corps se serrent
    ruisselants et nus

    la jeunesse au bord du monde
    cœur en bouche __ gorge sage
    silence aux lèvres ___ sable

    la peur est loin __ corps lascifs
    la vie est là _____ joue d’enfant


    2

    Epaule nue
    silence des mots
    ruisseau de l’âme ___ à corps perdu

    suivre l’étoile là-bas plus loin
    le soir tombe
    rire perdu
    si pauvre
    si loin

    RépondreSupprimer